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Arrestation de Sita Ouattara: les femmes de la NAFA demandent aux autorités d’apporter des preuves publiques

Les femmes de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont organisé un point de presse le jeudi 23 avril 2015 pour exiger la libération de la secrétaire nationale adjointe chargé à l’organisation, Sita Ouattara, accusée de préparer des actions portant atteinte à la sureté de l’Etat.

Les femmes de la NAFA demandent aux autorités d'apporter des preuves sur la culpabilité de Sita Ouattara

Les femmes de la NAFA demandent aux autorités d’apporter des preuves sur la culpabilité de Sita Ouattara

Les femmes de la NAFA ont, lors d’un point de presse animé le jeudi 3 avril, demandé aux autorités de la Transition de leur apporter de façon publique la preuve que Sita Ouattara constitue une menace pour la république. Pour les femmes de la NAFA, accuser une vaillante militante sans arme ni moyen de comploter contre la sureté de l’Etat est un alibi intenable et insoutenable. Selon elles, Sita Ouattara, première femme politique prisonnière des autorités de la Transition, est victime d’une cabale politique. A en croire les conférencières, elle a été arrêtée uniquement pour des raisons politiques, et cela ne saurait constituer un délit ou un acte qui pourrait justifier son arrestation et son incarcération.
En décidant d’organiser le présent point de presse, «nous, femmes de la NAFA, souhaitons prendre le peuple burkinabè et l’opinion internationale à témoin sur le fait que notre pays est en train d’entrer dans une ère de confiscation des libertés politiques, notamment la liberté d’expression et de manifestation», ont-elles soutenu. De leur avis, il s’agit des dérives très graves qui pourraient dangereusement affecter la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. «Nous, femmes en tant que mère, nous tenons à dénoncer cette situation qui conduit notre pays à une crise sociopolitique que celle que nous avons connue».

Sita Oauttara

Sita Oauttara

Pour le secrétaire national à l’organisation, Mahamadou Benon, tous les indicateurs de soulèvement montrent que nous sommes dans une situation délicate. «Les indicateurs de soulèvement ne seront plus des indicateurs de soulèvement contre une institution, mais ce sont des indicateurs d’affrontements entre les Burkinabè et il faut qu’on fasse tout pour l’éviter», a-t-il souhaité.
Les femmes interpellent le président de la Transition et le Premier ministre, au nom du principe de non-ingérence de l’administration publique partisane, selon elles, et au nom du nouveau pacte de la justice, d’intervenir pour que Sita Ouattara soit libérée. Elles appellent également les autorités judiciaires, notamment le ministre de la Justice en tant que femme, à prendre ses responsabilités afin que l’administration judiciaire reste neutre. Pour terminer, elles ont exhorté les autres femmes à rester vigilantes face aux tentatives de déstabilisation de leur parti selon leurs mots et les invitent à redoubler d’effort pour assurer la victoire de Djibrill Bassolé aux élections à venir.
Par ailleurs, les conférencières ont rappelé que Sita Ouattara est une militante au niveau des mouvements associatifs et a plusieurs organisations de femmes qui œuvrent dans tous les domaines sociaux. Très active, elle est attachée de santé sur les questions dentaires. Sur le plan politique, elle a été le fer de lance du CDP, première adjointe au maire de Bobo-Dioulasso et a été dernièrement député du CDP, avant de se retrouver à la NAFA.
Madina Belemviré



24/04/2015
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