SAKISIDA

Arrondissement IV de Ouagadougou : Jusqu’où ira le silence du CDP ?

Ainsi que nous le disions au lendemain de l’élection du maire de l’arrondissement IV de Ouagadougou (dans des conditions assez particulières) le blocage n’était qu’une question de temps. Du reste, la situation actuelle n’a pas tardé à montrer ses limites objectives.

 

Et pour cause une partie des militants CDP refusent toujours de lever le ‘’blocus’’ qu’ils ont instauré sur l’arrondissement ! Promettant à qui veut l’entendre qu’Anatole Bonkoungou ne sera jamais maire chez eux.

Alors même que ce dernier a été élu de manière légale par le collège électoral constitué par les conseillers de l’arrondissement. Mais c’était sans compter avec la détermination des contestataires qui ont décidé de faire barrage à la légalité.

La question que l’on se pose alors c’est de savoir si les querelles d’un parti politique peuvent et doivent ainsi se transposer dans l’espace public et s’imposer à tous les acteurs de la vie publique ? Le règlement intérieur d’un parti, fut-il celui du chef de l’Etat est-il au-dessus de la constitution et du code électoral ?

Assimi Kouanda silencieux

Depuis le début de ce feuilleton à rebondissement, la ‘’direction’’ du CDP, le Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti au pouvoir, est restée étonnamment  silencieuse sur la question.

Aucune déclaration officielle, aucun rappel à l’ordre, aucune manifestation en faveur d’un respect de la légalité.

Ce qui n’est pas sans poser des problèmes en termes d’interprétation d’une telle attitude.

Zacharia Sawadogo vs Anatole Bonkoungou

Pour les uns, ce serait un combat de chefs entre les deux (ex) camarades : Zacharia Sawadaogo, l’ex-maire de l’arrondissement querellé, écarté de la course à un nouveau mandat et l’actuel maire élu, Anatole Bonkoungou, lui aussi écarté par le parti, mais qui a bravé les consignes, s’est joué des divergences entre camarades, pour finalement triompher de ses adversaires.

Bref des embrouilles internes qui ont du mal à  être  correctement arbitrées.

Pour d’autres encore, le parti digère mal son humiliation et laisse le chao s’installer pour mieux répondre à celui-là qui a bravé son autorité.

Quoi qu’il en soit, force doit rester à la loi. Au risque de créer des précédents dangereux.

Mais encore faut-il pour cela que le parti (le CDP) sorte de son mutisme en sonnant la fin de la récréation.

Juvénal SOME

Lefaso.net



25/04/2013
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