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Budget de l’Etat, gestion 2013: Plus de 1638 milliards F CFA en dépenses

Les députés de la quatrième législature ont procédé au vote de la loi de finances 2013 proposée par la Commission des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée nationale, le jeudi 8 novembre 2012, à Ouagadougou.

 

Les députés de la quatrième législature ont procédé au vote de la loi de finances 2013 proposée par la Commission des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée nationale, le jeudi 8 novembre 2012, à Ouagadougou.
Le budget de l’Etat, gestion 2013,  s’établit en ressources, à 1424 433 129 000 F CFA et en dépenses à 1638 354 862 000 F CFA. « A travers ce vote du budget, nous pouvons travailler à soutenir, d’une part,  les secteurs productifs pour créer la richesse et des revenus pour la population et d’autre part, les secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable », a confié le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël  Bembamba.  Dans le budget de l’Etat, gestion 2013, les recettes totales enregistrent une hausse de 17,95% par rapport à 2012. Celles-ci comprennent les recettes ordinaires estimées à 1005 847 799 000 FCFA, en augmentation de 19, 43%  et les recettes extraordinaires à 418 585 330 000 FCFA, en hausse de 14,54% par rapport à l’année antérieure. Pour ce qui est des dépenses totales, elles sont en hausse de 16,96% et se composent  des dépenses courantes estimées à 828 844 716 000 FCFA en hausse de 14, 83% et les dépenses en capital estimées à 809 510 146 000 FCFA en hausse également de 19, 23%  comparées à 2012. Dans son exposé, le gouvernement a souligné que les priorités du budget de l’Etat, gestion 2013, ont été définies  à partir des objectifs fixés dans le programme présidentiel et la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Pour l’année 2013,  les priorités retenues s’articulent autour de quatre domaines. Il s’agit du  renforcement des piliers de croissance avec une attention particulière sur les secteurs de production (agriculture, élevage, pêche) et de soutien à la production (infrastructures de transport, énergie et promotion des PME/PMI),  la consolidation des acquis sociaux, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de la protection sociale. La gouvernance et la lutte contre la corruption ainsi que le renforcement de la défense du territoire et de la sécurité intérieure sont les deux derniers domaines prioritaires.

Jugement du budget, gestion 2013

Cette session de l’Assemblée nationale a été également l’occasion pour les quatre groupes parlementaires (CDP, ADF-RDA, CFR et ADJ) d’apprécier le budget de l’Etat, gestion 2013. Ainsi, les groupes parlementaires CDP, ADF-RDA et CFR ont, chacun, au cours de leur passage devant les députés, salué les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté. Ils se sont dit satisfaits parce qu’en matière agricole, l’accent ait été  mis sur la maîtrise de l’eau et la mise à disposition de ce secteur d’une enveloppe de plus de 11 milliards FCFA. Ces groupes se sont dit également confortés de savoir que le gouvernement a fait de  la promotion de certains secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation, l’emploi et l’habitat, une priorité. Ils ont ainsi appelé chacun de leurs élus, à voter pour le budget de l’Etat, gestion  2013. 
Le groupe ADJ a, quant à lui, salué, d’entrée,  l’évolution dans la mobilisation des ressources propres durant les trois dernières années par les différentes régies malgré la situation économique difficile et des conditions de travail déplorables. Mais le groupe parlementaire ADJ s’est dit préoccupé par les recettes provenant des activités minières telles que fournies par le gouvernement. « Notre groupe n’a, du reste, cessé de dénoncer l’opacité qui entoure l’activité minière au Burkina Faso », a affirmé  le président du groupe, Hama Arba Diallo. Et d’ajouter les dotations des secteurs sociaux (santé, éducation, action sociale, travail et sécurité sociale, jeunesse et emploi), contrairement aux chiffres donnés par le gouvernement, connaissent un accroissement très faible par rapport à 2012.
Pour M. Diallo, le gouvernement éprouve de la peine à proposer un budget réaliste et réalisable. « L’exécution des budgets reste marquée par le non-respect de certaines dispositions réglementaires, des écarts importants entre émissions et recouvrements et des problèmes de gestion du portefeuille. Autant d’éléments qui démontrent l’inefficacité de la politique budgétaire », a déclaré le président du groupe ADJ. Avant de conclure que le projet de loi de finances 2013 ne saurait réellement répondre aux attentes des populations et d’appeler les députés du groupe à voter contre. Finalement, le budget de l’Etat, gestion 2013,  a été adopté par 93 voix pour  et 11 voix contre sur un total de 104 votants.

Souleymane  KANAZOE
kanazoe.souleymane@yahoo.fr



09/11/2012
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