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Burkina Faso: Pourquoi les tractations pour la formation du 1er gouvernement du 2ème mandat du président Kaboré traîne

Réélu le 22 novembre, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré doit annoncer  la formation d’un nouveau gouvernement. En coulisses, les tractations s’intensifient depuis une dizaine de jours.

Depuis les élections législatives de
novembre, Vincent Dabilgou, ministre des transports depuis janvier 2018, est sans conteste le nouvel homme fort de
Ouagadougou. Son parti du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) est devenu à l’issue du vote la troisième force politique du pays, avec treize députés, contre seulement trois lors des législatives de 2015.

Fort de cette nouvelle assise au sein de l’Assemblée nationale burkinabè, Vincent Dabilgou; allié du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de Roch Marc Christian Kaboré tente actuellement de peser sur la formation du nouveau gouvernement que compose le président burkinabè réélu pour un second mandat le 22 novembre.

L’ingénieur de 57 ans, formé au Mali, tente ainsi d’obtenir cinq portefeuilles, dont un ministère d’Etat, pour son parti lancé en 2015. Le forcing de l’ancien député du Congrès pour la démocratie et le progrès( CDP) de Blaise Compaoré suscite un certain malaise dans les rangs du MPP.

Plusieurs cadres de la formation soucieux de garder la main sur le gouvernement ont ouvertement fait part au président burkinabè de leur réticence à voir entrer en force Dabilgou et ses amis dans ce futur gouvernement. Une fronde qui place Kaboré dans une situation délicate : le président réélu ne dispose pas d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale et a besoin de Dabilgou pour contrôler le parlement.
Autre personnalité qui pourrait faire une entrée remarquée de ce prochain gouvernement : Bénéwendé Sankara. Ancien président de l’Assemblée nationale et opposant historique à Blaise Compaoré à la tête de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), son nom circule activement ces derniers jours pour obtenir un portefeuille ministériel.

De son côté, le Parti pour le développement et le changement (PDC) de Saran Sérémé également allié du MPP -devrait garder la main sur le ministère des droits humains, actuellement dirigé par Maminata Ouattara.

 

Source : Afrique intelligence



05/01/2021
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