SAKISIDA

CDP, ADF/RDA et FEDAP/BC suspendus : Le gouvernement s’explique

Auguste denie Barry

 

 

Après avoir pris trois arrêtés suspendant le parti de l’ex-président Blaise Compaoré, le CDP, l’ADF/RDA (parti de l’ex-majorité)  et la FEDAP/BC (association qui soutenait les actions de Blaise Compaoré), le ministre en charge de l’administration territoriale, Auguste Denise Barry, par la voix de son secrétaire général Sadou Sidibé, a expliqué ces décisions dans un communiqué.

Concernant la suspension des deux alliés, le CDP et l’ADF/RDA, le ministère affirme « qu’ils se sont rendus coupables d’activités incompatibles avec les textes et lois en vigueur dans notre pays ».

« En effet, continue le communiqué,  alors que la nation est encore en train de panser ses plaies et de pleurer ses martyrs, suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le CDP et l’ADF/RDA lançaient des appels au pardon ; reconnaissant leur rôle combien négatif en soutenant le projet de révision de l’article 37.

Mais avant même que la nation ne réponde à leurs demandes de pardon, ces formations politiques se sont livrées au vu et au su de tous à des activités de tous ordres sur le terrain ».

Actes de défiance. Pour le ministère,  « ce regain d’activisme politique de leur part indigne les populations qui les considèrent comme des actes de défiance ».

 La suspension a ensuite pour but de préserver l’ordre public et de ne pas exacerber outre mesure la tension au sein de la population.

« Faisant également le constat des risques de troubles à l’ordre public que leurs activités présentent, et s’appuyant sur l’absence de siège effectif de ces partis, le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, conformément à l’article 30 de la Loi N° 032-2001/AN, portant charte des partis et formations politiques au Burkina-Faso, a-t-il pris la décision de procéder à la suspension de toutes les activités des partis concernés », peut-on lire dans le communiqué.

Défense possible. Le communiqué ajoute que la loi donne le droit aux partis sanctionnés de se défendre.  « Au regard de l’article 31 de la même loi, le parti ou la formation politique qui conteste la décision de suspension peut saisir le tribunal administratif dans un délai de soixante jours après notification de la suspension », lit-on en effet.

Pour ce qui concerne la FEDAP/BC, le ministère en charge des libertés publiques estime qu’au regard de la situation actuelle du Burkina, cette association n’a plus sa raison d’être.

FEDAP/BC. « Quant à la FEDAP-BC, force est de reconnaître à la lumière de la loi n° 10-92/ADP du 15 décembre 1992, portant liberté d’association qu’elle ne répond plus aux exigences de ses statuts et objectifs de paix qu’elle était sensée promouvoir », indique le communiqué, qui conclut par un appel  « au calme et à la retenue à tous les partis et formations politiques qui sont invités à se conformer aux textes et lois en vigueur ».



16/12/2014
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