SAKISIDA

Une foule surexcitée a voulu découdre avec la gendarmerie nationale basée à Dédougou chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun ce mardi 03 mai 2016. Les  manifestants partis de la ville ont voulu d’abord marcher sur la brigade territoriale avant de jeter leur dévolu sur le groupement départemental de gendarmerie de Dédougou où ils ont cassé la télé du poste de police, défoncé une porte qui était fermée et lapider les forces de l’ordre. Ces manifestants demandent des comptes à la gendarmerie suite au décès d’un jeune qui était détenu et qui a perdu la vie au centre hospitalier  régional de Dédougou. Selon Djibril SDIBE membre de la famille de la victime, son frère Salif Bocoum, âgé d’environ 30 ans avait le coup et la tête enflés quand il quittait son lieu de détention pour l’hôpital. Selon toute vraisemblance, il a subi de sévices corporels. Toute chose que la gendarmerie réfute, car pour le chef d’escadron Jean Marie KOMBASSERE, commandant du groupement départemental «  c’est aux environs de 20 heures ce 02 mai que la victime qui était détenu dans leurs locaux  a été transféré à l’hôpital par suite de maladie et c’est au tour de 03h du matin ce 03 mai qu’il a rendu. » Il n’a pas reçu de sévices corporels clame le commandant du  groupement mieux les détenus bénéficient de l’allégement des conditions de détention due à la chaleur. Dans l’après-midi, la foule en furie a incendié le domicile du chef de la brigade de recherche. Tout serait parti du cambriolage du domicile du commandant du groupement entre les 18 et 19 avril 2016 pendant son absence et c’est le 27 avril que la gendarmerie a pu mettre la main sur 03 personnes présumées. Et c’est l’une de ces personnes en garde à vue qui a succombé suite à une maladie selon le commandant du groupement qui appelle la population à la retenue.

Nayalgdo Paul SAWADOGO