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Djibril Bassolé et le récrutement des djiadistes sur France 24 : Le gouvernement procède à des accusations qui sont extrêmement dangereuses

bassFrance 24 : La première revendication des putschistes avaient été de dénoncer l’exclusion de candidats proches de Blaise Compaoré, comme vous, à la course présidentielle. Est-ce que vous étiez au courant du coup d’Etat ? Est-ce que l’avez soutenu comme vous l’accuse le gouvernement aujourd’hui ?
Djibril Bassolé : Pas du tout. Pas du tout. Je n’étais pas informé du coup. Je n’en ai jamais été informé. J’ai appris par la voie des ondes comme tous les Burkinabè ce qui s’était passé. Je pense qu’aujourd’hui ce qui est important, je voudrais aller au-delà des accusations que le gouvernement formule, il est important que nous puissions réussir le programme de démobilisation et de désarmement qui a été convenu. Je pense que comme tout programme DDR (à noter que ça signifie Désarmement, Démobilisation et Réintégration), il faut le faire dans un esprit d’apaisement pour que l’opération de désarmement en lui-même ne constitue pas à nouveau un problème. Il est important que nous nous appelions à régler ces genres de problèmes plutôt que de se jeter des accusations comme celle-ci. Le gouvernement procède à des accusations qui sont extrêmement dangereuses surtout lorsqu’ils accusent de mobiliser des djihadistes, des troupes étrangères pour envahir le Burkina. J’aimerai que le Burkina mesure la responsabilité de tels propos et qu’ensemble nous essayions de trouver une solution de sortie de crise.
France 24 : Djibril Bassolé, certains membres de l’ex parti de Blaise Compaoré n’ont pas condamné le putsch. Au contraire, ils ont compris les revendications des putschistes. Vous, on ne vous a pas entendu. Pourquoi n’avoir pas condamné le coup d’Etat plutôt ?
Djibril Bassolé : J’ai fait un communiqué qui a montré combien j’étais préoccupé et affligé par ce coup d’Etat. Un coup d’Etat qui nous fait régresser de toute façon. Mais ce qui est sûr, c’est que le gouvernement de Transition dans la gestion des affaires de la Transition n’a pas su tout le temps trouver la mesure qui réconcilie les Burkinabè et qui nous permet d’aller à un débat et à une élection inclusive. Mais tant que… (Il est coupé)
France 24 : Justement à propos d’élections vous parlez d’élections inclusives mais du côté de la société civile, des partis politiques, l’ex opposition à Blaise Compaoré refuse cette idée d’inclure à nouveau des candidats comme vous qui avez été exclu à la course présidentielle. Vous comptez toujours participer à ce scrutin?
Djibril Bassolé : Je ne me bats jamais pour moi-même dans ce genre de situation. En ce qui me concerne, je réagis par rapport à la décision de la Cours constitutionnelle. Ce que je souhaite pour mon pays, c’est que pour éviter des crises pre ou post électorales, on puisse aller à des élections apaisées et à une élection inclusive. J’insiste la dessus mais cela ne veut pas dire que je suis de connivence avec les putschistes qui l’ont revendiqué. Mais je l’ai toujours dit bien avant que l’on ne rentre dans cette phase crise. Attention l’exclusion est potentiellement source de danger.

 



29/09/2015
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