SAKISIDA

EDDIE KOMBOÏGO à propos de la validation des listes électorales du CDP: « Si la CENI n’a pas rejeté de candidature, … le Conseil constitutionnel ne le fera pas non plus

eddieLe verdict de la Cour de Justice de la CEDEAO est diversement interprété par les acteurs politiques. Selon que l’on soit de l’ex-majorité ou de l’opposition d’antan, chacun l’analyse à sa manière. C’est dans ce contexte que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a déposé ses listes sur lesquelles figurent d’anciens députés du régime Compaoré. Le parti est-il confiant quant à la validation de ces listes ? Le président du CDP, Eddie Komboïgo, qui a séjourné dans la région des Cascades le 8 août 2015, a affirmé que peu avant l’interview qu’il nous a accordée, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a validé les listes de son parti à 100%. A l’entendre, le Conseil constitutionnel devrait lui emboîter le pas, si ses membres veulent dire le droit. 

« Le Pays » : Malgré le verdict de la CEDEAO, des noms d’anciens députés du régime Compaoré se trouvent sur votre liste pour les élections prochaines. Ne craignez-vous pas qu’elle soit invalidée ? 

Eddie Komboïgo : Nous n’avons jamais douté un seul instant, même depuis l’adoption du nouveau Code électoral avec son article 135 qui écartait un certain nombre de personnes. Vous savez que nous avons commencé à leur dire d’éviter des dépenses inutiles car, pour nous, des Burkinabè ne peuvent pas diviser ni exclure des Burkinabè. Nous sommes dans un pays de droit qui a été construit pendant 25 ans sous le président Blaise Compaoré et le CDP. Jamais on n’a vu cela. Et en moins d’une année, des gens qui se disent constitutionnalistes et mal inspirés, ont insidieusement mis des articles pour écarter certains. Fort heureusement, nous avons déposé une plainte au niveau de la CEDEAO qui nous a donné entièrement raison. Elle a condamné l’Etat Burkinabè et l’a invité à prendre toutes les dispositions pour lever les obstacles afin de permettre à tous les Burkinabè de participer aux élections. Que devons-nous craindre encore ? S’ils savent bien lire le droit, s’ils n’ont pas honte, ce sont des frères Burkinabè, des hommes de culture et de droit, il n’y a pas de raison que l’on écarte un seul Burkinabè, encore moins un candidat sur la base de l’article 135 du Code électoral. Nous n’avons pas peur, nous avons investi nos candidats et nous sommes confiants. D’ailleurs, notre liste a été validée aujourd’hui même (NDLR : nous étions le 8 août 2015) à 100%. C’est dire qu’aucun candidat n’a été rejeté au niveau de la CENI. Et si la CENI n’a pas rejeté de candidature, je pense que le Conseil constitutionnel ne le fera pas non plus car, s’ils veulent dire le droit, ils ne doivent pas rejeter un seul candidat. Nous savons ce que nous voulons et nous avançons droit, convaincus et confiants vers ces élections.

Avez-vous des nouvelles sur la santé de l’ex-président Blaise Compaoré ?

Oui, nous avons de ses nouvelles. Il se porte mieux. Comme cela peut arriver à tout homme, il a eu un accident en faisant du sport. Il s’est fait soigner et nous a rassurés qu’il va bien aujourd’hui.

Quel est votre commentaire sur la situation qui prévaut aujourd’hui au Burundi ?

Notre président Blaise Compaoré a accepté de s’en aller sans tirer sur qui que ce soit. C’est là qu’il faut faire la différence entre le CDP, le président Blaise Compaoré et d’autres nations. Nous, nous sommes un parti de tolérance et de paix. Vous parlez du cas du Burundi où chaque jour on tue des gens. Il faut donc prendre l’exemple sur le Burkina et nous continuerons de donner l’exemple par notre volonté de paix, par notre désir de vivre en communauté.

Propos recueillis par Mamadou TRAORE

 

Le Pays



10/08/2015
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