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Gouvernement Tiao III : Des recadrages pour être plus efficace

Le troisième gouvernement, sous l’ère de Luc Adolphe Tiao, a été dévoilé, le 2 janvier 2013, dans la nuit, par le porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, lui-même reconduit. La caractéristique majeure de ce nouveau gouvernement, réside à travers l’absence des deux ministres de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) et l’entrée des refondateurs de l’opposition, comme le Dr Alain Zoubga.

 

Le gouvernement postlégislatives et municipales de début décembre est connu depuis 2 janvier 2013. Fait majeur, l’ADF/RDA n’en fait pas partie. Cette formation politique se réclamant de la majorité présidentielle a soutenu les programmes présidentiels de 2005 et 2010 et a obtenu aux dernières élections législatives, 18 députés, devenant la 3e force politique du pays. L’autre particularité de ce nouveau gouvernement, c’est la nomination du Dr Alain Zoubga à l’Action sociale et à la Solidarité nationale.

De façon générale, l’on note 11 départs contre 13 arrivées, avec souvent des réaménagements ou des changements dans la dénomination des départements ministériels. Dans les rangs des nouveaux, on remarque l’entrée de Dramane Yaméogo qui remplace Salamata Sawadogo à la Justice, Mahama Zoungrana (Agriculture et Sécurité alimentaire), Léné Sebgo (Santé). Parmi ces nouvelles têtes, on enregistre surtout la présence de trois femmes : Mamounata Bélem/Ouédraogo (Eau, Aménagements hydrauliques et Assainissement), Prudence Julie Nigna/Somda (Droits humains et Promotion civique), Clotilde Ki/Nikiéma (déléguée au Budget).

Assimi Kouanda, patron du CDP (parti au pouvoir), refait son entrée au gouvernement (après la parenthèse janvier-avril 2011) et y occupe le poste de ministre d’Etat, ministre chargé de Mission auprès de la Présidence du Faso. Quant à Vincent Zakané, précédemment ministre délégué chargé de la Coopération régionale, il occupe désormais le strapontin de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale et remplace l’ancien titulaire du poste, Soungalo Ouattara, fraîchement élu président de l’Assemblée nationale. On note aussi que le Président du Faso, Blaise Compaoré, garde toujours le porte-feuille de la Défense et des Anciens combattants et le Secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres revient à Poussi Sawadogo.

Raisons de l’absence de l’ADF/RDA…

Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, les négociations avec la formation politique de l’ADF/RDA, en vue de converger vers le présent gouvernement n’ont pas abouti. Et au sujet de l’entrée de l’opposant Alain Zoubga, le ministre, porte-parole du gouvernement a indiqué : « il n’y a pas d’autres explications à donner que les négociations politiques pour gouverner ensemble.(…) Ces négociations, avec sa formation politique, lui ont permis d’entrer dans le gouvernement ». Est-ce un gouvernement d’action, de crise ou d’union nationale au regard des changements intervenus ? Pour Alain Edouard Traoré, il ne faut pas enfermer le gouvernement dans une image ou un cliché donné. Et de relever que le Président du Faso, à l’occasion de ses vœux à la nation, le 31 décembre dernier, a donné une vision des grands chantiers à mener au cours de l’année 2013.

« Si on prend ces grands projets identifiés par le Président du Faso, en y ajoutant la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), en plus du programme présidentiel pour l’émergence, il y a eu des recadrages pour essayer d’être plus efficace sur le terrain », a précisé le ministre Traoré.

Gabriel SAMA

Sidwaya



04/01/2013
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