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Interpellations d’anciens dignitaires du CDP : « Ce sont des prisonniers politiques », dixit Léonce Koné

Après le vote de la loi portant modification du Code électoral, qui en certaines de ses dispositions exclue des élections à venir tous les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré et tous ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37, Radio Oméga a invité ce jeudi 9 avril 2015, Léonce Koné, président du directoire du CDP.

« Le parti se porte bien quand bien même il subit une agression massive et caractérisée de la part de ses adversaires » a informé le président du directoire. Des adversaires, il cite l’ex opposition, certaines organisations de la société civile et certains organes de la Transition, assure-t-il, « nous ne sommes pas démoralisés, nous ne sommes pas démotivés ».

Pour, l’amendement qui interdit certains membres de son parti de se présenter aux élections, Léonce Koné estime que c’est déjà en soi une agression, « parce que, dit-il, c’est une loi qui est contraire à la démocratie, à l’esprit d’inclusion qui figure dans la Charte de la Transition ».

Aussi, il trouve que c’est une « coïncidence étrange, le même jour (du vote de la loi, le mardi 8 avril, ndlr) a commencé une série d’interpellations et d’arrestations de nombreux membres de notre parti. Cela est le signe que nos adversaires ont décidé d’affaiblir le parti, de le décapiter ».

Des prisonniers politiques

Pour le président du directoire ces arrestations prouvent que c’est un problème politique, « donc des prisonniers politiques. Nous avons demandé à des avocats de faire le tour des lieux où ils sont détenus ». Il informe que le CDP suit cela de très près.

Il trouve cette mesure injuste car, explique-t-il, dans aucun pays de la sous-région, « on ne voit de mesure aussi grossière prise pour éliminer une partie de la classe politique de la compétition électorale ».

La loi s’inspire des textes de l’Union africaine que Blaise Compaoré a ratifiée, cela pose un problème ? a questionné Radio Oméga. Léonce Koné réagi : « ils (les députés du CNT, ndlr) ont fait une interprétation qui n’est pas juste. Le texte ne permet pas d’interdire aux membres de notre parti de participer aux élections uniquement parce qu’ils ont eu une opinion politique ».

S’attaquer à la loi par tous les moyens légaux et pacifiques…

Le président du directoire compte bien s’attaquer à cette loi par tous les moyens légaux et pacifiques. « Comme c’est un texte juridique, nous allons exercer des recours auprès des juridictions au plan national et également international », explique-t-il.

Il concède que le problème est également politique, et à ce titre, le CDP compte mener également un combat politique. D’abord en approchant « les organisations de la communauté internationale qui ont suivi la Transition. Celles que nous avons rencontrés sont unanimes pour considérer que le projet d’exclusion était anti-démocratique », a déclaré Léonce Koné.

Il conclura par ces termes : « nous ne sommes pas d’accord avec cette évolution de la Transition au Burkina Faso ».



09/04/2015
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