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Le point des arrestations des dignitaires du régime Compaoré : Jérôme Bougouma, Jean Bertin Ouédraogo et Rasmané Ouédraogo libérés

Dans le courant de semaine dernière, un certain nombre de dignitaires du régime déchu ont été interpellés à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso pour divers chefs d’accusation. Aujourd’hui, ces ex-dignitaires sont loin d’être logés à la même enseigne. En effet si certains ont été libérés, d’autres ont été déférés dans des prisons, pendant que d’autres encore attendent d’être situés sur leur sort.

Le point des arrestations des dignitaires du régime Compaoré : Jérôme Bougouma, Jean Bertin Ouédraogo et Rasmané Ouédraogo libérés

Parmi la douzaine de personnes interpellées dans le cadre de la vague d’arrestations opérées la semaine dernière, trois ont aujourd’hui la chance d’être libres de leurs mouvements. Présenté au procureur du Faso, Jérôme Bougouma, ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, a été libéré ce lundi 13 avril 2015. M. Bougouma avait été interpellé le 7 avril dernier pour, dit-on, des faits de malversations présumées dans les attributions de marchés publics et de réquisition de l’hôtel Azalaï les 30 et 31 octobre 2014.

L’ex-ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, a également été relâché. Les juges chargés des dossiers des deux ministres se sont déclarés incompétents car les faits qui leur sont reprochés relèvent de la période où ils étaient ministres. C’est donc devant la Haute cour de justice qu’ils sont justiciables. Mais cette juridiction n’est pas opérationnelle actuellement.

De même, l’ancien député du Congrès pour la démocratie et le progrès et actuel président de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) Rasmané Ouédraogo à qui l’on reprochait des activités politiques illégales, a été élargi le 11 avril. Ils ont été libérés le 11 avril 2015.

Les personnes déférées à la MACO et MACB

A ce jour plusieurs personnes interpellées ont déjà été déférées dans des prisons, à Ouagadougou ou à Bobo-Dioulasso. Ainsi, Salif Lamoussa Kaboré, ex-ministre des Mines et de l’Energie, à qui l’on reprocherait sa gestion à la SONABEL qu’il a dirigée pendant environ une décennie, a été déféré le 10 avril à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) où séjourne déjà l’ancien maire Tanghin Dassouri et président de la FEDAP/BC, Adama Zongo. Quant à Joanny Ouédraogo, ancien maire de l’arrondissement 8 de Ouagadougou, qui avait été interpellé le 10 avril, il a été transféré au parquet ce mardi 14 avril 2015.

Dans la capitale économique, la Maison d’Arrêt et de Correction de Bobo (MACB) accueille déjà l’ancien édile de Sya, Salia Sanou et les ex- maires d’arrondissement que sont Seydou Sanon et Karim Barro, pour complot contre la sureté de l’Etat, faux et usage de faux. Y séjourne aussi l’ex-député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et actuellement militante de la NAFA, Assita Ouattara, pour activités politiques illégales.

Les autres interpellés en attente

Jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, l’on ignorait encore le sort des autres personnes interpellées à Ouagadougou. Elles étaient toujours en garde-à-vue dans l’attente de connaître le sort qui leur sera réservé. C’est le cas de l’ancien maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, Zacharia Sawadogo qui a été interpellé le 10 avril avec son bras droit, Baly Nébié. Idem pour l’ex-ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Arthur Kafando qui a dirigé la Société nationale des postes pendant de longues années et pour Tiga Pascal Ouédraogo, ancien maire de Sigh-noghin.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net



15/04/2015
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