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Mali: face à l'avancée islamiste, appel au "déploiement immédiat" d'une force

Des partis maliens anti-putsch réclament le "déploiement immédiat" de la force internationale en préparation pour le Mali face à l'avancée des islamistes armés contrôlant le nord du pays et qui ont pris une nouvelle localité, dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP à Dakar.

Dans ce texte, le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), coalition contre le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 au Mali, "renouvelle son appel à la communauté internationale pour le déploiement immédiat de la force internationale" prévue "pour faire face à l'agression des bandes internationales, terroristes et jihadistes coalisées qui menacent la stabilité de la sous-région".

Cette force internationale serait "sous la conduite de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) et de l'Union africaine, en appui au Mali", précise le FDR.

Il déplore la chute, jeudi, de la ville de Konna (centre) aux mains des islamistes après des affrontements avec l'armée. "C'est une étape de plus dans l'agression contre notre pays, dans la mise en cause de son intégrité territoriale, de sa souveraineté et de sa laïcité", ajoute-t-il.

En 2012, le nord du Mali est devenu un sanctuaire pour les groupes islamistes armés dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'occupent totalement et prétendent y appliquer la charia (loi islamique) dont ils ont une interprétation rigoriste.

Face à l'impuissance des autorités de transition mises en place à Bamako après le putsch du 22 mars 2012, l'Afrique de l'Ouest a proposé l'envoi, avec l'aval de l'ONU, d'une force armée de plus de 3.330 hommes, que des pays européens, dont la France, ont promis d'aider logistiquement, pour la reconquête du nord du Mali.

Le déploiement de cette force a été approuvé le 20 décembre par le Conseil de sécurité de l'ONU, selon lequel il est prévu par étapes mais sans calendrier précis, et ne devrait pas exclure parallèlement un dialogue avec des groupes armés respectant certains préalables.

Dans une déclaration adoptée jeudi, le Conseil de sécurité a demandé un "déploiement rapide" de la force internationale au Mali devant la "grave détérioration de la situation" sur le terrain.

L'émissaire de l'ONU pour le Sahel, Romano Prodi, avait estimé en novembre une telle intervention militaire impossible avant septembre 2013. Toutefois, en visite jeudi à Bamako, où il a rencontré le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, il a déclaré que "si l'offensive" des islamistes se poursuivait "encore, je pense qu'il y aura des décisions extraordinaires du côté de la communauté internationale".




11/01/2013
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