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Présidentielle 2015 : Djibrill Bassolé maintient son projet de candidature

Malgré l’adoption du nouveau code électoral qui exclut de la course à la présidentielle du 11 octobre 2015 les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères a toujours l’intention de se présenter. Il a affirmé sa détermination à aller la conquête du fauteuil présidentiel dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique.

Présidentielle 2015 : Djibrill Bassolé maintient son projet de candidature

Mieux, le Général de gendarmerie entend annoncer sa candidature d’ici la fin du mois d’avril à Ouagadougou. Bassolé qui semble avoir été surpris par l’adoption du nouveau code électoral, n’est pas du tout tendre avec les autorités de la transition.
Pour lui, « Le CNT n’a pas vocation à improviser des textes et à changer les règles du jeu avant la compétition. Le processus électoral est quelque chose de sacré en démocratie ». Et ajoute-t-il, « Ensuite, je ne me fais pas d’illusions : il s’agit en réalité de manœuvres politiciennes visant à éliminer des adversaires dont on redoute qu’ils gagnent les élections. Mais ce contre quoi je m’insurge le plus, c’est que pendant que ce processus de modification des textes est en cours, le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité fait procéder à des interpellations et des détentions arbitraires de responsables politiques, simplement en raison de leurs opinions ou de leur appartenance à tel ou tel parti. C’est profondément injuste ».

Pour autant, le dernier diplomate en chef de Blaise Compaoré ne se sent pas visé par la nouvelle loi. « Je n’ai jamais rien fait qui puisse être répréhensible ou tomber sous le coup de l’ancienne loi ou de ce que le CNT considère comme la nouvelle loi. Je n’ai participé à aucune modification constitutionnelle et je ne suis pas putschiste », explique-t-il.

Djibrill Bassolé, ainsi qu’il l’a confié à Jeune Afrique, compte annoncer sa candidature avant la fin du mois d’avril à Ouagadougou. « Bien sûr, plus que jamais, j’annoncerai ma candidature. Je continue mes consultations avec les formations politiques et les acteurs de la société civile en vue de me présenter à la présidentielle » souligne-t-il.
Bassolé affirme que « le débat politique au Burkina a besoin d’être enrichi » Mais « Là, nous reculons de trente ans en arrière quand on voit comment le CNT et le ministère de l’Administration territoriale se comportent. Nous sommes en train de revenir sur nos acquis démocratiques et républicains » dénonce-t-il.

L’ancien ministre des Affaires étrangères dit ne pas être « surpris que des partis politiques adverses, qui en réalité gèrent aujourd’hui la transition, veuillent éliminer des candidats ». « Les mêmes acteurs sont aux commandes depuis le Front populaire. Ils n’ont pas le réflexe de la compétition. Pour eux, il faut éliminer les candidats, soit juridiquement, soit même physiquement. Aujourd’hui, ce processus est de retour. Personne ne peut accepter ces méthodes. Nous sommes dans un État de droit, il y a des principes républicains et nous devons nous y conformer » soutient-il.

Enfin, Bassolé souhaite que le président de la transition use de ses prérogatives pour ne pas promulguer une telle loi qui, de son avis, sert « à éliminer des concurrents politiques » mais risque de « compromettre la bonne réussite de la transition ».

G. BAZIE
Lefaso.net
Source : www.jeuneafrique.com



10/04/2015
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