SAKISIDA

Après la cérémonie d'ouverture des journées portes ouvertes sur la Justice, les justiciables de la cité de Bankuy ont eu droit le 05 avril 2014 à deux panels regroupant quatre communications. Le premier panel animé par Narcisse Jean Combary président du tribunal de grande instance de Dédougou a porté sur le thème la justice de proximité. selon le conférencier, les juridictions de proximités sont constituées des tribunaux  départementaux et d'arrondissement. A ce jour, on dénombre 350 tribunaux départementaux et 19 d'arrondissement. Ces juridictions ont pour compétences leur ressort territorial et connaissent des litiges civil et commercial dont le montant n'excède pas 100 000f cfa. Pour le conférencier ces tribunaux ne sont pas bien valorisés pourtant ils sont encore plus proches des populations  et leur revalorisation s'impose. quant au deuxième panéliste Patrice Zoundi Juge de siège au tribunal de grande instance de Dédougou, l'accessibilité financière à la justice reste une préoccupations malgré la gratuité de certains actes. il a identifié les obstacles et proposer des solutions dont la mise en œuvre du fonds d'assistance judiciaire adopté en 2013.
le deuxième panel de la journée était centré sur l'accessibilité psychologique à la justice. Là, le conférencier Boulaye OUEDRAOGO magistrat au tribunal de grande instance de Tenkodogo a axé sa communication les obstacles et les solutions. Pour lui, l'accessibilité psychologique à la justice est entravée par le mauvais accueil des magistrats, le poids de la culture et de la     tradition, la crainte de la justice par les justiciables et la corruption. Pour venir à bout de ce fléau, il propose la promotion de l'information judiciaire, la crédibilisation de la justice et la promotion des modes alternatives des conflits. Le dernier thème à être développé a été celui de la justice et l'incivisme. Le panéliste Moussa DIANDA Procureur près du tribunal de grande instance de Dédougou a fait ressortir dans sa communication les griefs proférés contre la Justice. Il s'agit notamment de la lenteur, de la corruption, l'impartialité et les décision non conformes à la réalité des faits. Et pour mettre fin à l'incivisme au Burkina, il propose outre d'éradiquer ces gangrènes, de former un burkinabé de type nouveau. Les deux panels ont vu la présence massive des élèves et étudiants de la ville de Dédougou qui sont la relève de demain. C'est pourquoi le procureur Dianda salue cette présence et fonde un espoir sur des lendemains meilleurs au Burkina. La conférence a vu également la participation des autorités régionales et du ministre de la justice dramane YAMEOGO.