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Vatican: les chefs d'Etat arrivent pour la messe d'installation du pape François

Chefs d?État et de gouvernement, dont certains controversés, ont commencé à arriver à Rome pour assister mardi à la messe d'installation du pape François, qui doit rassembler des centaines de milliers de fidèles.

La présidente du pays natal du premier pape venu des Amériques, l'Argentine Cristina Kirchner, arrivée dès dimanche, devait s'entretenir dans la journée avec le nouveau chef de l?Église catholique.

Les relations de Mme Kirchner avec l'ex-cardinal Jorge Mario Bergoglio n'ont pas toujours été harmonieuses, car celui-ci ne se privait pas de critiquer le pouvoir lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires. Parmi les dignitaires déjà présents dans la Ville Éternelle figurent notamment le vice-président américain Joe Biden, catholique pratiquant, le président mexicain Enrique Pena Nieto et son homologue chilien Sebastian Piñera.

L'Amérique latine - où vivent désormais 40% des catholiques - sera représentée en force. On attend notamment la présidente brésilienne Dilma Roussef.

Mais Rome a aussi accueilli lundi matin un personnage controversé, le président zimbabwéen Robert Mugabe, 89 ans, plus vieux chef d?État africain et catholique fervent.

Accusé de nombreuses violations des droits de l'Homme dans son pays, M. Mugabe est interdit sur le sol européen. Mais l'Italie ne peut pas lui refuser de gagner le territoire du Vatican.

C'est la cinquième fois en huit ans que l'homme fort du Zimbabwe vient à Rome. Il y était venu le 8 avril 2005 pour les funérailles de Jean Paul II, et la dernière fois le 30 avril 2011 pour sa béatification par le pape Benoît XVI.

Autre point de friction diplomatique potentielle: la venue prévue du président taïwanais Ma Ying-jeou, qui a déjà suscité l'ire de Pékin.

La Chine a rompu ses relations avec le Vatican en 1951, après que ce dernier eut reconnu Taïwan, rupture devenue définitive avec la création d'une Église catholique contrôlée par le régime chinois.

Pour désamorcer les polémiques, le Vatican a rappelé, par la voix de son porte-parole, le père Lombardi, qu'il n'envoie pas d'invitations et que "tous ceux qui veulent venir sont bienvenus".

Doivent aussi être présents la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault et son homologue espagnol Mariano Rajoy.

Quant à l'Union européenne, elle sera représentée par les présidents du Conseil européen Hermann Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

La Russie doit envoyer le président de la Douma, Serguei Narychkine.

Côté aristocratie européenne, le roi des Belges Albert II et la reine Paola, ainsi que le Grand Duc du Luxembourg et une partie de sa famille assisteront à la messe, de même que le Duc de Gloucester pour le Royaume-Uni.

Le pape François, dont la simplicité séduit, s'est déjà taillé une belle popularité auprès des fidèles et le préfet de Rome a dit s'attendre à ce que près d'un million de personnes se retrouvent pour sa messe d'installation.

Celle-ci aura lieu place Saint-Pierre mardi, jour de la Saint Joseph, patron de l'Église.

Sensible à la crise économique actuelle, le pape argentin a conseillé à ses compatriotes d'éviter de traverser l'Atlantique et d'"aider les pauvres" à la place.

Le souverain pontife, qui a choisi son prénom en hommage à Saint François d'Assise, le Saint des pauvres, a demandé aux frères franciscains du couvent de La Verna, sis dans les montagnes toscanes, d'assurer le service liturgique pendant la messe.

François est lui-même le premier jésuite à monter sur le trône de Saint Pierre.

Bien qu'attendu en masse, le public n'aura pas besoin de retirer des billets pour assister à la messe, suivie par les médias du monde entier et qui devrait se dérouler sous un ciel nuageux avec des éclaircies, selon les prévisions météo.

Pour éviter la pagaille, la place Saint-Pierre sera cependant divisée en secteurs, dont certains seront réservés aux officiels et aux ecclésiastiques. Enfin, un secteur sera réservé aux malades et handicapés.

Quant aux mesures de sécurité, elles doivent être similaires à celles prises pour les obsèques de Jean Paul II qui avaient réuni plus d'un million de personnes.




18/03/2013
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