Achille Tapsoba et Zambendé Sawadogo: un coup de fil anonyme les aurait informé qu’ils « sont désarmais autorisés à voyager »
Interdits de voyager dans l’après-midi de vendredi 1er juillet 2016, les deux responsables de l’ex-parti au pouvoir (CDP), Achille Marie Joseph Tapsoba, président par intérim et Théodore Zambendé Sawadogo, chargé des finances du parti, déclarent « se poser toujours des questions » sur le motif qui a prévalu à leur interdiction de voyager à Abidjan, par deux fois de suite.
‘’Vraiment, nous ne comprenons pas du tout cette affaire. Qu’on nous dise au moins ce qui se passe ! Nous avons fait les formalités de police et nous avions pris place dans l’avion comme tout le monde. C’est à ce moment qu’ils (les policiers) sont montés et nous ont demandé de descendre. Ils étaient en civil. Et cette fois-ci, nous avons dit qu’on ne descendra pas, tant qu’on ne nous dit pas de quoi on est ainsi accusés et traités. Ils ont dit que c’est un ordre de la hiérarchie. L’avion était immobilisé ; apparemment, ordre avait été donné à la tour de ne pas laisser décoller l’avion avec nous.
Nous avons passé environ 45 minutes à chercher à comprendre... Les policiers disaient simplement qu’ils avaient reçu un ordre de ne pas nous laisser voyager. Les passagers étaient remontés contre cette façon de faire et certains disaient même de ne pas descendre ; qu’ils nous ont vu passer pour les formalités, non ? Pourquoi ne vous ont-ils pas dit que vous ne pouvez pas voyager ?
A un certain moment, les envoyés ont demandé aux passagers de descendre de l’avion pour réembarquer (là, nous allions être obligés de descendre aussi). Finalement, comme c’était devenu ainsi, et pour éviter ce désagrément aux passagers, nous avons préféré descendre et les policiers nous ont accompagnés jusqu’à notre véhicule. Ils nous ont même aidé à mettre nos bagages dans notre véhicule, nous ont salués et nous sommes rentrés chez nous », relate Zambendé Sawadogo.
Pour l’interlocuteur, au-delà de toute considération, cet acte dans un vol plein d’expatriés, laisse une image pas reluisante du pays. ‘’S’il y a un problème, il n’y a qu’à nous le signifier simplement pour qu’on sache à quoi s’en tenir. Mais cette façon de faire est vraiment incompréhensible et ne fait honneur à personne, à commencer par le pouvoir en place’’, déplore-t-il.
Depuis cet après-midi, des sources proches du parti indiquent qu’un coup de fil anonyme aurait informé un des intéressés, autour de 13h, qu’ils « sont désarmais autorisés à voyager ». Approché à cet effet, M. Sawadogo a confirmé avoir effectivement reçu un appel. Cependant, il dit attendre de vérifier avant de se prononcer.
Lefaso.net
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