Lefaso.net : Où en êtes-vous à ce jour avec le dossier des cannettes périmées du groupe OBOUF ?
Désiré Sawadogo : Effectivement, nous avons reçu le dossier hier en fin de matinée. Déjà nous l’avons orienté en deux étapes. Il y a une première étape, un jugement en flagrant délit pour l’audience du mardi 17 mars. Il y a une autre étape qui consiste à saisir un juge d’instruction pour informer sur l’affaire pour que nous puissions obtenir des réponses sur nos interrogations. Voilà un peu l’orientation pénale que nous comptons imprimer au dossier.
De quoi sera-t-il concrètement question lors de l’audience du 17 mars prochain ?
C’est beaucoup plus l’infraction de tromperie de consommateurs qui est prévue par la loi de concurrence de 1994.
Avec cette loi, quelle peine encourent les personnes interpellées ?
Avec cette loi, elles courent la peine de six mois. Mais, avec les circonstances aggravantes, la peine peut aller jusqu’à un an.
Un ultimatum était donné à Boueima Ouédraogo pour qu’il rentre répondre de ses actes. Est-ce qu’il est effectivement rentré ?
Nous confirmons qu’il est rentré. Présentement, il est entre les mains de la police judiciaire pour son audition.
Donc, c’est après l’audience du 17 mars, que vous allez enclencher l’autre procédure ?
Les deux procédures sont ouvertes ensemble : le jugement du 17 mars et l’autre dossier que nous confions à un juge d’instruction qui va poser tous les actes nécessaires pour qu’on puisse obtenir des réponses aux questions qui se posent et nous allons requérir aussi la condamnation.
Le juge d’instruction est-il déjà désigné ?
Pour le moment, non.
Cela va-t-il prendre beaucoup de temps ?
Non, cela se fera au cours de la journée. Nous préférons d’abord saisir le juge pour qu’il ait le document avant d’en parler.
Propos recueillis par Grégoire B. Bazié
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