Les échos du Faso. Mounafica, qui a actionné tous ses réseaux depuis que l’affaire des cannettes dont les dates de péremptions ont été falsifiées a éclaté, a capté l’info selon laquelle le représentant de la firme Coca-Cola pour l’Afrique du Centre, de l’Est et de de l’Ouest, arrivé le mardi dans la soirée à Ouagadougou, a été reçu par les autorités, notamment du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, dans la matinée du mercredi. Il leur aurait fait le point des mesures déjà prises par la firme pour tranquilliser les consommateurs.
De ces mesures, il faut savoir que la firme Coca-Cola a déposé une plainte contre son représentant local.
Elle a également procédé à la résiliation du contrat de distribution avec le groupe.
Des échantillons ont été prélevés un peu partout au Burkina et envoyés dans des laboratoires spécialisés en Afrique du Sud et en Europe.
La firme va procéder à l’enlèvement de tous les produits concernés en collaboration avec les autorités et les défenseurs des consommateurs.
Après le ministère du Commerce, le représentant de Coca-Cola aurait eu une rencontre avec des membres des organisations des consommateurs auxquels il aurait dévoilé ces mêmes mesures.
Mounafica a appris, par ailleurs, qu’OBOUF était le distributeur exclusif des produits dans la sous-région: Burkina Faso, Bénin, Côte d‘Ivoire, Mali et Togo. Puis, il perdu cette distribution dans quatre pays, le Togo ayant ouvert une ligne de fabrication de cannettes pour servir également le Bénin, et la Côte d’Ivoire qui fournit désormais le Mali. Son marché s’est donc rétréci comme une peau de chagrin. Est-ce pour cela qu’OBOUF s’est lancé dans ce deal de mauvais goût? Mystère et boule de gonré, pour reprendre notre regretté confrère Brice Kaboré de L’Obs.
Dans tous les cas, on retiendra qu’il s’est précipité pour reconnaître les faits et demander pardon depuis la Tunisie. Après coup, l’un de ses avocats avait entamé une grève de la faim pour exiger le respect des droits de son client. Soit. Mais le minimum qu’on conseille à son client, c’est de ne pas parler en l’absence de son avocat. Il eût fallu le lui dire, depuis Tunis. Si cela n’a pas été fait et OBOUF a fait son mea culpa, peut-on ramasser l’eau versée? Mais l’affaire n’est pas pour autant perdue pour l’avocat, car il peut plaider coupable.
Mounafica pense que peut-être qu’OBOUF l’a fait pour sauver le reste de ses affaires. Depuis l’insurrection, on connaît la capacité de réaction des populations. Il a donc devancé l’iguane (l’avocat) dans l’eau pour éviter de se jeter dans la gueule du loup (les vandales).
Mounafica, tout œil, tout ouïe!
Affaire OBOUF: un responsable de Coca-Cola a rencontré les autorités Burkinabè
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