Il l’a longtemps réclamé, maintenant ça y est. Le CDP jubile et se satisfait de la décision du gouvernement. Assimi Koanda a rappelé le processus qui a conduit l’exécutif à prendre la décision d’adopter le projet de loi convoquant le référendum. « Les débats se menaient par l’entremise des stades, des meetings, des marches, ou marche-meetings avec intercalaires ou des stades remplis recto-verso ». Selon lui, le président du Faso a été patient et a fait preuve de sagesse.
Il a une fois de plus imputé à l’opposition l’échec du dialogue inclusif initié par le président du Faso. Pour lui, le refus du dialogue de la part de l’opposition est manifeste depuis l’instauration de la république et de la démocratie. Autre chose, « Le constat est établi sur la rigidité de bien des positions et l’absence de considération véritable de l’intérêt supérieur chez certains responsables de partis politique. Notamment ceux conduits par les néo-opposants, dont la haine viscérale et revancharde contre le CDP est de plus manifeste », clame Assimi Koanda.
Le CDP salue la droiture et la loyauté de l’ADF/RDA
L’échec du dialogue politique est une page tournée, celle du référendum s’ouvre avec l’adoption du projet de loi convoquant le référendum. Mais le CDP par la voix de son secrétaire exécutif national a salué l’attitude de l’ADF/RDA lors du dialogue inclusif pour la droiture et la loyauté qui, face à ses principes et à ses engagements a montré son attachement à la vérité traduite par la majorité. A contrario, il a fustigé « les chercheurs de pouvoirs, voulant utiliser des voix et des moyens illégaux » pour parvenir à leurs fins. « Nous devons nous élever pour que la force reste à la loi et que la force reste au peuple souverain du Burkina », a-t-il poursuivi.
« Un compromis large s’est également dégagé sur la nécessité d’une limitation »
La voix est maintenant ouverte pour faire appel au peuple afin que celui-ci arbitre entre le OUI ou le Non à la modification de l’article 37. Pour le CDP, cet article doit être modifié, mais le nombre de mandat doit être limité. Morceau choisi. « Poursuivant les concertations avec les partis républicains, toutes les catégories sociales, soucieuses de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale, un compromis large s’est dégagé, sur l’impératif de la modification. Un compromis large s’est également dégagé sur la nécessité d’une limitation, un compromis large s’est enfin dégagé sur le moyen d’y parvenir qu’est le référendum ».
Le projet de loi convoquant le référendum sera soumis dans quelques jours à l’assemblée nationale. Et le secrétaire exécutif du parti au pouvoir d’appeler à la responsabilité des élus du peuple. « Chaque responsable qui assume un mandat qu’il doit au peuple, se doit de respecter la volonté du peuple. Ceux qui disent que le référendum est illégal, il n’y a pas de démocratiques véritables qui rejettent le référendum ». Pour lui, la question du référendum n’est pas une question d’individu mais va plutôt dans le sens de l’intérêt national.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net