Bilan mitigé de l'enrolement biométrique selon le CGD
Le centre pour la gouvernance démocratique (CGD) fait le bilan de l’enrôlement biométrie. Il a organisé hier mardi 18 septembre 2012 à Ouagadougou un dialogue démocratique au tour du thème « Le bilan de l’enrôlement biométrique : quels enjeux pour les élections couplées ?». La rencontre a connu la participation des acteurs de la vie politique nationale, d’une délégation de la commission électorale nationale indépendante et des hommes de médias.
Ce sont 4 426 051 d’électeurs sur un potentiel d’environ 8 millions de Burkinabè en âge de voter, soit un pourcentage de 55% qui ont été recenser par la CENI pendant la campagne d’enrôlement qui a pris fin le 16 aout dernier. Le conférencier Siakia Coulibaly, président du Conseil d’administration du Centre de suivi et d’analyse citoyens des politiques publiques (CDCAP), une organisation de la société civile qui a observé sur le terrain les opérations d’enrôlement dans 31 communes de notre pays, a bâti sa communication sur quatre axes. Il s’agit l’enrôlement massif des électeurs, de l’établissement d’un fichier électoral crédible et fiable, de la mobilisation des électeurs le jour du scrutin et d’élection crédible et transparente. Les participants qui n’ont pas été avars en questions se sont interrogés entre autre sur la faible mobilisation de la population pendant l’enrôlement, de la garantie d’un fichier électoral fiable et du processus du dédoublonnage. Le président de la Ceni Me Barthélémy Kéré a profité de l’occasion expliqué comment se fait le dédoublonnage et assurer qu’il ne voit pas de risque dans l’apurement de la liste électorale. « Nous invitons la population à nos journées portes ouvertes les 27 et 28 septembre prochain pour connaitre ce que nous faisons » a dit Me Kéré. Le conférencier pour sa part a préconisé un certain nombre de solutions pour améliorer l’encadrement des scrutins au Burkina. Ces solutions vont de l’offre politique fiable, à la sécurisation de l’état civil, en passant par la mobilisation citoyenne des tous les acteurs. Pour le Pr Augustin Loada, directeur du CGD, c’est la majorité qui s’est enrôlé et les différents acteurs doivent prendre des précautions pour les prochaines élections. Il a appelé chaque acteur a joué pleinement son rôle. L’objectif de ce dialogue était d’échanger d’une part sur le bilan mitigé de la campagne d’enrôlement électoral en vue d’en identifier les déterminants, et d’autre part de formuler des recommandations dans la perspective des élections couplées à venir.
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