La nuit, du lundi 5 au 6 janvier 2015, aura été cauchemardesque pour les habitants du secteur 23 de Ouagadougou, plus précisément à Dagnoën. En effet, aux environs de 2h du matin, une bande de voleurs armés de machette, de cailloux et autres armes ont braqué une boutique. Avertis, les voisins sont sortis pour apporter secours au boutiquier. Dans la confusion, les voleurs se sont servis de leurs armes et ont fait de nombreuses victimes. A en croire Djénèba Napon, une des voisines du boutiquier, elle dormait lorsqu’un jeune qui travaille dans un maquis, revenant de son travail et qui a surpris les délinquants, par des cris a alerté le voisinage. Paniquée, elle dit être sortie avec son mari qui a poursuivi l’un des cambrioleurs. Mais au moment où elle voulait rentrer avec sa fille, elle s’est rendue compte que les voleurs étaient à leur poursuite. « Quand j’ai voulu refermer la porte, c’est en ce moment que l’un des voleurs me hacha au niveau de la tête » a-t-elle expliqué.
Son récit est corroboré par sa fille Djamila Dembélé qui a affirmé que c’est suite aux cris du boutiquier que son père est sorti et a été accueilli par des jets de pierre. Juste après cela, a-t-elle poursuivi, son père est revenu pour mieux s’armer afin d’assurer sa défense. « Quand maman voulait refermer la porte, un des bandits l’a interpellée par son nom, la menaçant de la tuer, tout en asséna un coup de machette au niveau de la tête » a-t-elle ajouté. « J’ai été attiré par le bruit et je suis sorti. C’est à ce moment que j’ai constaté un groupe d’environ six jeunes armés de machettes et de cailloux qui bastonnaient les gens du quartier. Ils m’ont poursuivi jusqu’à la maison et m’ont asséné un coup de pierre au niveau de l’œil », a relaté Simon Ouédraogo, également une des victimes.
Quant au boutiquier Noufou Sana, il a indiqué qu’il était dans sa boutique, lorsque les délinquants ont défoncé la porte de sa boutique pour s’y introduire. « J’étais dans la boutique quand quatre voleurs ont défoncé la porte et s’y sont introduits. Subitement ils ont commencé à me bastonner, tout en me menaçant de leur donner de l’argent. Je leur ai répondu que je n’avais rien. C’est alors qu’ils ont pris les cartes de recharge téléphonique, l’argent et mes portables. Quand ils ont eu gain de cause, ils sont ressortis et ont commencé à lapider les gens. Certains voisins du boutiquier ont reçu des coups de machettes, dont une femme et un vieil homme » a confié Noufou Sana. Selon les voisins, la police a été alertée, mais elle n’est pas venue à temps. Ce qui a laissé libre choix aux voleurs d’opérer et faisant ainsi de nombreux blessés.
Par Ramatou OUEDRAOGO et Lassané SAWADOGO (Stagiaires)
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