SAKISIDA

Il y a quelques jours, le commissaire central de police de Bobo Dioulasso, Karim Dao, était convoqué et entendu par le procureur du Faso, Roger Zoungrana . Il s’était fait accompagner, par des policiers cagoulés, dans deux pickup.

Après son audition, il était question de le déposer, à la maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB). Le procureur du Faso, Roger Zoungrana  l’a alors autorisé à informer son avocat et sa famille. Le commissaire Dao sort du bureau, son portable collé à l’oreille, se dirige vers l’un des pickup, et prend place à côté du chauffeur.

Les gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui le suivent, ont voulu l’empêcher d’embarquer. N’eut été le sang froid des GSP et du Procureur selon des témoins, la situation allait tourner au vinaigre. 

Il est reparti sans être inquiété. Mais, l’affaire n’est pas close. Elle est très sérieuse. Que faire avec le mandat de dépôt déjà signé par le procureur du Faso ?

Une délégation de la hiérarchie policière conduite par le directeur général adjoint, Oumarou Songné, est venue de Ouagadougou, pour s’imprégner du dossier. Le commandant de la 2 ème région militaire, dit-on, et d’autres chefs de sécurité se sont joints à la délégation pour rencontrer le procureur.

A en croire nos sources, le parquet maintient sa position. La procédure judiciaire doit suivre son cours.
A l’issue de la rencontre, affirme-t-on, le chef de la délégation, le DG adjoint de la police, Oumarou Songné, s’est rendu à la maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB) pour présenter les excuses de son institution aux responsables de la garde de sécurité pénitentiaire. Car, les deux corps sont complémentaires, il ne doit pas avoir de mésententes entre eux.
Selon des sources concordantes, deux autres commissaires de police sont dans le viseur du procureur du Faso.

Source: netafrique.net et  Liberation Burkina