Suite à la situation de crise que traverse le Burkina Faso, Radio Oméga a pu joindre Bassolma Bazié secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Son analyse de la situation en quelques mots pour vous.
Selon Bassolma Bazié, les évènements survenus au Burkina Faso ces derniers jours sont « un coup dur porté à la démocratie et à l’ensemble des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ».
Pour lui, « ces acquis ont été arrachés de haute lutte avec des pertes en vies humaines.»
Son organisation exige que « le champ politique soit débarrassé de toute présence militaire »
Le secrétaire général de la CGT-B a rappelé que lors de la dernière rencontre gouvernement/syndicats, les structures syndicales avaient exigé la dissolution du RSP « parce que c’est une armée dans une armée.»
Il ajoute qu’ « on ne peut entasser des morts dans les morgues et dans le même temps exiger qu’il faut voter une loi d’amnistie pour ceux qui sont les auteurs de ces actes. »
« Nous exigeons la dissolution du RSP et pas d’amnistie pour qui que ce soit », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a précisé que les centrales syndicales maintiennent le mot d’ordre de grève lancé depuis lors, tout en rassurant que des mesures seront prises pour permettre aux travailleurs d’avoir un minimum de ressources financières pour face à leurs besoins immédiats.
Il a conclu en ces termes : « Le président de la transition, en reprenant le Conseil des ministres, devait procéder à entériner cet acte qui a été pris par son intérimaire (Chérif Sy ndlr) à savoir la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle.»