Cameroun: Paul Biya a encore nommé un mort
Encore une nomination insolite signée Paul Biya. Cette fois-ci c’est la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) qui révèle les failles du dispositif administratif de la Présidence de la République du Cameroun. Le 8 octobre 2014, le président camerounais a signé quatre décrets portant renouvellement du mandat de certains membres de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Parmi les nommés il y avait…un mort, Boris Boniface Mbah, décédé voilà 8 mois et fait représentant des syndicats des travailleurs. Un acte qui naturellement a surpris plus d’un proche du défunt au point où certains en viennent à regretter le retard pris par l’acte de Paul Biya. C’est une bourde qui s’ajoute à d’autres commises ces derniers temps par le Chef de l’Etat camerounais.
Il y avait déjà eu la nomination d’un défunt dans le commandement. Le 18 janvier 2011, Njutapmwoui Ousmanou était nommé sous-préfet de l’arrondissement du Nord Makombé alors qu’il était mort depuis le 11 mai 2010. Dans le même ordre d’idées, le président s’est embrouillé lorsqu’il a fallu nommer les membres des différentes commissions de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) à la veille de scrutins électoraux. Récemment, il a pris des sanctions contre un maire issu de son parti alors que celui-ci n’est plus de ce monde. Les erreurs du président pourraient s’expliquer par le long moment que mettent les projets de décrets et autres textes avant d’arriver sur sa table. Durant cette période, les administrations concernées ne prennent pas le temps de vérifier ou actualiser leurs documents.
Robert Ndonkou
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