SAKISIDA

En cette journée de réflexion, d’introspection, de relecture individuelle et commune de nos visions et comportements pour un monde où l’égalité des chances, l’équité, la cohésion sociale, l’harmonie, l’amour, le respect de l’autre seront les leitmotivs, je voudrais vous souhaiter une bonne et heureuse fête du 08 Mars à tous et particulièrement à mes chères sœurs.

Puisse l’équité genre et la justice sociale n’être plus des slogans, des lignes d’horizon ni des mirages mais être une réalité dans notre cité, à travers l’application des principes de la bonne gouvernance, dont le premier baromètre est l’application de l’équité genre, l’alternance et l’implémentation de diverses politiques (renforcement massif de l’alphabétisation, l’éducation formelle, la formation, les diverses formes de financements d’initiatives, l’accompagnement et le suivi, la sensibilisation,...) ;
 Puisse le paradoxe, de la parfaite égalité de jure stipulée dans notre corpus juridique face à la criarde inégalité de faits vécue dans notre réalité quotidienne, être transcendé par un changement de mentalité et de comportement de tous et de toutes ;
 Puisse les autorités politiques développer plus d’initiatives positives, adopter plus de mesures incitatives ou coercitives et appliquer conséquemment les textes de lois adoptés en vue de l’effacement des inégalités, des violences et injustices sociopolitiques et économiques en vue d’un développement harmonieux et durable ;
 Puisse les intérêts égoïstes et calculs politiciens êtres supplantés par l’intérêt commun pour la prise en compte de notre potentiel économique et politique diversifié, afin que les différences se conjuguent en notre force de développement ;
 Puisse les femmes avoir plus confiance en elle même, surpasser leurs peurs tout en sauvegardant les valeurs POSITIVES, intrinsèques à la femme africaine et transcender les barrières conjoncturelles et structurelles à elles exposées pour la prise en main de leur destinée ;
 Puissent-elles oser êtres des actrices plutôt que des spectatrices de leur propre développement ainsi que de celui de leur communauté en s’assumant devant l’histoire et en participant à la gestion des affaires publiques de la cité, pour qu’à travers la décision ;
 Puissent tous les acteurs de développement (Exécutif, Législatif, PTF, Parti politiques, Leaders d’opinions, OSC, populations) être des instruments et vecteurs du changement de comportement et de mentalité pour le bien être commun dans une société de justice où règnent l’harmonie, la paix et la solidarité ;
 Puisse l’engagement des femmes empêcher toute dérives politicienne pouvant engendrer une crise profonde.

Nous réitérons notre requête du 16 Mars 2013 à l’endroit de l’exécutif afin que les commémorations folkloriques laissent davantage la place aux dialogues et à la réflexion en cette Journée de la Femme. Celles que nous enregistrons depuis ne font que renforcer les clichés et les préjugés sur les femmes sans efficacement améliorer leur statut. Certes des avancés ont été notés cette fois ci mais le folklore continue le 08. Le Forum à été ramené au 06 cette fois ci mais il serait toujours judicieux de le tenir le 08 mars au lieu du 06. Le Forum devrait être l’activité principale pour un dialogue avec le premier responsable à qui nous avions confié les rennes du pays et ce afin de discuter des conditions d’évolution du statut de la femme et de l’engagement de celle-ci à prendre sa destinée en main.

Bien évidemment, ces uniformes inappropriés du 08 mars n’ont aucun sens, nous l’avions signalé et demander que cette journée soit consacrée à la valorisation de notre culture, la promotion d’une activité génératrice de revenue pour les femmes qui confectionne le Faso danfani au lieu de la perte énorme de devises engendrée par la commande des pagnes 08 mars à l’extérieur.

Qu’elles étaient belles les femmes habillées en "faso danfani" lors du Forum avec le Président du Faso, comme nous l’avions suggéré en 2013.

ARRÊTONS AVEC CES UNIFORMES DE LA HONTE QUI DÉTRUISEnt LES FEMMES, LEURS FOYERS ET TRAVESTISSENT LEUR VISION DU 08 MARS QUI NE SE RÉSUME QU’AU PORT DE PAGNE APPELÉ : L’UNIFORME.

Ces uniformes sont d’ailleurs massivement rejetés cette année par les femmes du Faso qui administre là une belle leçon. Cependant il y’a des responsables qui sont nées après la honte sinon elle assumerait les conséquences.

Nous souhaitons plus d’actes que de discours et de vains mots à l’endroit de plus de la moitié de capital humain je vous prie. Aucun développement ne se réalisera sans la femme, sans la moitié du potentiel économique, politique et social.

Dieu bénisse infiniment et veille sur les femmes du Faso, leurs enfants, leurs familles et leur pays respectifs.

Dieu bénisse et veille exceptionnellement sur le Burkina Faso.

Saran Sérémé

Présidente du PDC