Crise au PAREN : Laurent Bado va reprendre provisoirement la tête du parti
Au sein du Parti de la Renaissance nationale (PAREN), le torchon brûle entre le fondateur et le président. Un écrit qui s’est retrouvé sur la place publique le lundi 15 août met à nu la cohabitation compliquée entre Laurent Bado, Député à l’assemblée nationale et Tahirou Barry, ministre de la Culture. Approché une première fois, le professeur nous signifie que ledit écrit relève d’un « document interne au parti ». Par ailleurs, le mardi 16 août recevant une équipe de 226infos.net à son domicile à Pissy, à Ouaga, le professeur signifiera que le document en question est son « mémorandum » qu’il a rédigé et envoyé à un nombre réduit de militants de premier plan de son parti dont Tahirou Barry, lui-même. Comment se fait-il que ce linge sale se retrouve sur la place publique ? « Je ne sais pas. Tout le monde est atterré, moi comme Barry. L’internet est la chose la plus diabolique au monde ». Tout de même, Laurent Bado nous confie (document à l’appui) que les militants déplorent la gestion du parti par Tahirou Barry. Chose qui l’a amené à [ré] prendre la direction du parti, du moins transitoirement, avec l’accord de Tahirou Barry pour le conduire vers un nouveau congrès devant consacrer l’élection du nouveau président. Exit donc définitivement Barry de la présidence du PAREN ? Là, le fondateur du parti est formel : « Non, je ne veux pas l’éjecter. Un converti vaut mieux qu’un nouveau venu. Barry restera notre ministre jusqu’en 2020 ».
Lisez l’entretien !
226infos.net : Un document dont la paternité vous (Laurent Bado) est attribuée circule sur internet et fait cas de….
Laurent Bado : Vous savez, on ne peut rien arrêter dans ce monde. Quand vous parlez de progrès, moi ça me fait rire. Vos machines là, ils vont faire du progrès mais à reculons. Quand vous prenez internet, n’importe qui peut vomir sur un autre là-bas. Et on n’y peut rien. Tu ne connais pas le type. D’ailleurs, vous le savez mieux que moi, puisque moi j’ai horreur de ces appareils. La même personne peut se multiplier par cent non ? Mais oui ! Alors, on croit qu’il y a beaucoup de gens qui sont contre ceci contre cela alors que c’est le même individu. Donc pour moi, je me suis mis en politique avec un idéal et je sais que je vais rencontrer les méchants, des gens qui n’aiment pas la vérité, qui ne comprennent rien. Quand tu ne leur plais pas c’est terminé, ils se mettent dans la tête qu’il faut qu’on te tue. Donc, moi je suis déjà prévenu. Je savais à quoi je m’attendais. On a beau élevé des immondices sur ma personnalité, aucun Burkinabè, il n’est pas encore né, je le jure, ne pourra élever ces immondices au-dessus de mon mépris. Je vois d’où vient le mal.
Là, vous parlez de vos détracteurs, mais le document en question, est-ce-que c’est le Professeur Bado qui l’a rédigé ?
Justement j’en viens là-dessus. C’est parce qu’il y a eu une crise terrible au sein du parti. Je n’ai jamais voulu parler de cette crise. Il y a un journal, je me suis pas bien préparé pour vous le dire ; il y a un journal qui s’appelle la vie des partis (Ndlr ; Notre voie, Vie des partis est le titre), qui a osé dire une fois, « le PAREN tangue » et c’est ma photo qu’on met devant.
Pourtant ça ne m’a pas poussé à parler, pourquoi ? Mais écoutez, des politiques, j’ai horreur parce que d’abord mon caractère ne va pas avec la politique. Je suis tellement honnête et malheureusement je ne sais pas répondre à coup par coup, sans doute à cause de ma formation religieuse, chrétienne. Jamais, je ne sais pas non plus mentir, donc facilement on me prend comme ça. Voyez-vous l’histoire des 30 millions, vous m’avez lu non ? Quand même vous voyez très bien, je n’ai jamais pris de l’argent chez Blaise. Mais, regardez ! On m’a insulté au hasard. Ma femme et mes enfants n’arrivent pas à supporter cela, mais moi je dis je vais supporter. Donc voilà. Le parti est vraiment divisé. Un certain Carlos , qui fut originellement et à ma connaissance chargé des questions politiques , s’est retrouvé secrétaire général, secrétaire à l’organisation, secrétaire aux questions électorales, trésorier, tout ! Je dis tout s’il vous plait. Il a tout fait pour tuer le parti, que eux ils venaient d’hériter. C’est moi qui ai quitté la tête de mon parti mais en quittant j’ai demandé des prérogatives. Y en a qui m’insultent déjà sur internet. Je les laisse avec le bon Dieu et leur conscience. On me juge sans même s’informer, connaitre la vérité ! Oh Laurent Bado, il est autoritaire.
Quand je quittais le parti, j’ai dit voilà : vous savez que le pouvoir ne m’intéresse pas. Vous le savez tous. A chaque congrès on veut changer le bureau, moi je suis candidat, moi je suis candidat. Je dis, vous connaissez les conséquences, vous allez vous blesser entre vous. Comme le parti est très jeune et très petit, permettez-moi pendant un certain temps-là de vous désigner le candidat à votre suffrage, si vous ne le voulez pas, monsieur Bado proposez encore un autre, si finalement je ne trouve pas, je dirai aux gens de se présenter je vais voir. C’est moi qui ai dit ça. Et j’ai dit ensuite que je suis membre de toutes les instances du parti, en tant que fondateur, c’est normal non ? Je dis que le président à venir, je lui demande quand même de me rendre compte, des initiatives, de ses activités. Mais c’est normal non ? C’est moi qui ai créé mon parti, personne n’a dépensé comme moi pour le parti. Le parti n’est pas tombé du ciel, c’est après 25 ans que le parti a été créé, il faillait encore faire tout le tour du Burkina pour aller l’expliquer aux gens et personne n’a cotisé 5 F CFA. Donc, informez-moi de tout ce qui se passe dans le parti. Et moi j’ai été tellement réfléchi, que quand on a donné le parti à une autre personne je ne participe pas aux réunions. Vous savez pourquoi ? Les gens ont une mauvaise opinion de moi sans me connaitre. Les petits intellectuels bien évidemment, ah ! Laurent Bado, oh ! Il est autoritaire, il est ceci ou cela. On m’insulte de tous les maux ! Alors que, ce dont on m’accuse là, ceux qui me fréquentent sont en colère, parce qu’ils disent : si tu connais cet homme, il est tellement simple, tellement doux , compréhensif, ouvert à tout le monde .
Et on entend des gens parler au hasard au nom du diable pour faire du mal à autrui pour rien. Et c’est ma famille surtout qui en souffre. Elle n’accepte pas qu’on me critique alors que je n’ai rien à avoir avec ce que les gens racontent sur internet. Autre avantage, prérogative que je me suis offerte : s’il y a une crise dans le parti il faut que ce soit moi qui vienne encore mettre l’ordre dans le parti. Voilà les conditions dans lesquelles j’ai quitté la tête de mon parti. Le premier à quitter volontairement son parti et à le confier à un autre, c’est moi.
A l’époque cette forme d’alternance a fait tache d’huile, mais aujourd’hui le PAREN risque de se renier
La population a apprécié. Je me rappelle très bien. Le premier président après moi, c’est Guigmedé. Après lui j’ai dit : il y a les ethnies, mais il y a le genre. Le genre, j’ai proposé une Jeanne Coulibaly. Après Jeanne, j’ai proposé un peulh. Parce que Jeanne était à la fois l’ethnie bôbô et le genre, une femme à la fois. J’ai proposé un peulh, parce que les Peulh sont très nombreux ici au Burkina. Vous voyez ça ? C’est bien non ? Mais je ne comprends pas, malheureusement. C’est là où il y a le problème. Barry n’a rien fait pour empêcher un certain Carlos que je ne connais même pas, d’oser dire à tout le monde que « Le PAREN de Laurent Bado est mort, vive le PAREN de Barry »
Vous avez dit que vous ne connaissez pas le nommé Carlos ?
Mais, je ne le connaissais pas avant. Je ne sais pas c’est quel individu. Il cumule toutes les fonctions.
Voulez-vous dire que vous n’êtes pas au courant de son ascension au sein du parti ?
On ne m’informe de rien, on change même les secrétaires généraux sans me dire et hors statut (parce que c’est le congrès qui désigne les membres du bureau). Il ne faut pas l’oublier. Mais eux ils ont passé le temps à changer les gens sans me dire. Ils prennent des initiatives. Ils ne me disaient rien. Je ne veux pas rentrer dans le fond, mais c’est déjà une petite idée, et c’est une idée que n’importe qui peut comprendre facilement. Et vous savez, ils ont fait un congrès extraordinaire à Bobo Dioulasso. Le président du parti, BARRY vient me dire que c’est pour soutenir le nouveau chef de région de Bobo. Je dis mais non, ça va chasser le précèdent, ça ne va pas marcher. Le nouveau là il n’a pas de base. Il me dit : « oh non, il mobilise beaucoup, tu vas voir, il mobilise ». Je dis bon, c’est bien allez-y. Moi j’avais cours à l’UCAO. Ils font leur congrès, je crois que c’est du 25 au 26 janvier 2014. Il vient me dire que ce soir-là ils vont aller donner les résultats au ciné Sanou ou Sagnon (Ndlr ; Ciné Sagnon) je ne sais pas à Bobo. C’est maintenant que le président Barry me dit : « je t’informe que le congrès extraordinaire m’a désigné comme candidat du parti à l’élection présidentielle ».
Est-ce à dire que le professeur n’était pas au courant du choix de Tahirou Barry comme candidat du parti à l’élection présidentielle ?
Je n’étais pas au courant. Sans rentrer dans le fond, je te pose la question : Est-ce que ça c’est normal ? Ce n’est pas normal. Pourtant j’étais obligé de faire semblant, vu qu’on rentrait dans la salle. Et quand je suis revenu à Ouagadougou, j’ai fait semblant. Je disais bon, ce sont les jeunes, c’est bon. Donc, il a fait le congrès me disant que c’est pour aller soutenir l’autre, alors que c’était pour aller se faire désigner comme candidat. Deux ans auparavant, il m’avait demandé si j’allais être candidat ou pas. J’ai dit c’est trop loin, je ne pense pas à la question. Le même congrès a prolongé le mandat du bureau à cinq ans. Ce bureau avait été élu en 2010 mais c’est en 2015 qu’il s’est terminé. Normalement, c’était en 2013, mais j’ai prorogé : j’ai dit non, vous c’est 5 ans, j’avais tellement confiance au président actuel. Mais s’il te plait vous allez proroger, vous allez mettre ça en 2019. Alors je te pose la question, vous acceptez ça ?
A vous entendre, depuis ce temps vous avez laissé faire.
Ce n’est pas que j’ai laissé faire. Dès le point de départ, on a chassé les grands anciens du parti. On les a logés dans un organisme appelé conseil consultatif, ou quoi ?
Mais je ne savais pas que Barry n’avait pas prévenu les types. C’est une décision autoritaire qui est venue si bien que le premier secrétaire général de mon parti, qui a fait six ans avec moi est venu. On a appelé Barry. Il était en colère. Sango (Ndlr, Abdou Karim Sango, démissionnaire du PAREN) aussi c’est la même chose. Barry n’a pas prévenu Sango. Il est venu se plaindre et il était en colère. J’estimais que Barry commettais des fautes. Si j’interviens les gens vont dire quoi ? Voilà la preuve. Je n’interviens pas les gens disent Bado, il donne des instructions partout et pourtant jamais. Tahirou est le 3e président qui m’a remplacé, je n’interviens jamais. S’ils viennent me dire ce qu’il y a, j’ai les conseils à donner. En dehors de ça, on ment sur moi et je leur demande de mentir plus.
Convenons quand même que réellement le PAREN tangue
Disons-le ! Il y a une crise profonde. Carlos a osé dire « le PAREN de Bado est mort, vive le PAREN de Barry », lors d’une conférence de presse. Barry s’est contenté seulement de lui retirer le micro. Barry ne lui dit rien. Tu fais faire, Barry c’est toi le responsable. Tu n’as aucune idée dans la tête. Tu veux même m’éliminer, mais ce n’est pas bon. Je dis bon, écoute recommençons la chose à zéro. Et je lui ai dit par deux fois. Il me dit : « Oui ! Pardon pour les fautes commises ». Mais quand on lui pardonne, ce qui suit est pire que ce qui était avant le pardon. On s’est vu il n’y a pas longtemps. Je lui ai dit, non entendons-nous. Il y a une crise. Il y a deux groupes au sein du parti. Il faut l’unité. Barry a accepté. Mais deux jours après, je vois Carlos qui s’en va parler de son congrès à lui. Quand ils font leurs réunions, ils ne me préviennent même pas. Carlos m’a même pris la clef, fermé le siège ici et aller ouvrir un autre siège pour que ceux d’ici ne participent pas aux réunions.
Avec deux sièges, c’est dire que tout va mal au PAREN ?
Moi, je ne sais pas s’ils continuent de l’autre côté. Mais je t’informe qu’ils n’ont pas donné 5 CFA pour battre campagne à ceux qui ne sont pas de leur bord. C’est ça qui justifie les résultats du PAREN (rires). Moi tête de liste, je n’ai pas eu 5 Fcfa. Je me suis tu. Une fois je lui ai fait la remarque pendant qu’on n’avait pas encore fini la campagne. Il dit qu’il a donné 8 millions à Carlos pour le centre ici. Mais, nous, on n’a rien reçu. Je suis prêt à mourir pour la vérité. Barry a reconnu par deux fois ses erreurs. Normalement la chose ne devait pas se répéter. Il y a 4 à 5 jours, il a dit : « bon, moi je vais essayer de recoller en créant une sorte de transition quoi ». Mais 3 jours après son Carlos s’en va parler de son congrès pour bientôt.
Le parti est presqu’à l’implosion !
C’est l’implosion ! Barry n’a pas conçu une seule idée dans le parti.
Vous allez l’éjecter alors ?
Non, je ne veux pas l’éjecter. Un converti vaut mieux qu’un nouveau venu. Je veux juste qu’il reconnaisse sincèrement les fautes qu’il a commises. Les militants m’ont écrit pour dire de prendre mes responsabilités parce que la politique de l’autre est divisionniste. Il a accepté que je fasse la transition. Je dis je vais me diriger vers les anciens du parti, il y a beaucoup qu’il a chassés.
Donc j’ai convoqué une dizaine d’anciens secrétaires généraux. Je leur ai dit : il y a une crise profonde. Heureusement, on dirait que Barry aussi a compris où se trouve son intérêt. Donc je vais assurer une transition et pour cette transition je veux que vous me donnez des conseils, je veux que vous me guidiez. Tout le monde a dit que « oui, oui c’est bon ». C’est pour ressouder le parti. Moi en tant que fondateur, je veux reconstituer le PAREN. Et je pense que Barry aussi l’a compris et nous allons nous battre pour cela. Et à chacun d’eux j’ai donné des lettres de militants qui se plaignaient de la gestion de Barry (il nous exhibe une note).
Avec ces lettres, j’ai joint un mémorandum sur la gestion du parti par Barry. Quand on s’est réuni, j’ai dit : attention. C’est top secret. Ça, c’est pour nous. Ça ne doit pas rentrer dans une main étrangère. Surtout pas chez les journalistes. Tu sais pourquoi ? Parce qu’on ne veut pas qu’on sache qu’il y a une vraie crise. La note n’est pas dirigée contre Barry.
Le mémorandum en question est présentement entre les mains de tous.
C’est ce mémorandum qui se retrouve sur la place publique. Je ne sais pas qui a pu faire ça.
Barry pourrait-il conserver son portefeuille ministériel…
Mais quand même ! Il restera notre ministre, représentant notre parti, jusqu’en 2020, si le président du Faso est content de lui. Mais on ne peut pas laisser un certain Carlos venir nous diriger, il y a deux parties dans le parti et je ne suis pas prêt à accepter cela. J’ai déjà dit à Barry, ce Carlos ne pourra plus faire partie du parti. C’est plus compliqué, ce matin même je viens d’envoyer une lettre donc à monsieur Barry. On s’est entendu. J’ai accepté d’assurer la transition et je lui dis que je ne vais pas décider, ni travailler tout seul. Je vais demander l’avis et les conseils des anciens membres.
Vous reprenez donc provisoirement la tête du PAREN ?
On s’est entendu déjà. Il était prévenu.
N’est-ce pas une main externe qui est à l’origine de la déchirure du parti?
Est-ce que toi là où tu es tu penses que je suis influençable. Je suis d’un bloc. Tu vois bien ? Moi, je suis d’un bloc.
Pas de main extérieure ?
Non!
Nul doute que vous aurez un congrès pour tirer tout cela au clair. Que faut-il s’attendre d’une telle rencontre qui promet d’être houleuse ?
Mais il faut le préparer, c’est pourquoi j’ai demandé aux anciens de m’aider, donc je voudrais leur proposer la création d’un comité préparatoire et ce comité comprendrait, par exemple 3 personnes de l’une et l’autre partie. Chaque camp va donner 3 personnes et comme ça on va voir les mesures à prendre pour pouvoir préparer et convoquer le congrès.
Et j’ai tout dis à Barry fraternellement, moi je n’y suis pour rien. Ce que j’ai fait, l’idée, que j’ai remise aux anciens membres du bureau politique, c’est tout à fait normal parce que eux, ils ne savent pas qu’il y a une crise. Ils ne lisent même pas les journaux.
Vous savez, si les Burkinabè en ont marre de moi, je crois que je suis content. Je vais prendre mon repos car il n’y a rien de tel. Je commence à perdre la tête, à force d’avoir tellement travaillé, d’avoir tellement lu dans ma vie que parfois quand je suis en boule je pleure. Je me demande qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai passé le temps à penser aux autres. Ah Bado, tu aimes ton prochain que les autres, tu es plus chrétien que les autres. Mais les autres aussi ne veulent rien savoir de toi, donc tu ne peux pas continuer à souffrir pour les autres, donc pour moi je suis très content.
Je n’aime pas votre, vous appelez ça comment ? Internet. Internet est une invention diabolique. Dans le monde, les forces du mal sont entreprenantes, courageuses, dynamiques. Les forces du bien sont lâches, molles. Toi-même tu le sais très bien. Les méchants sont minoritaires, mais ils s’en donnent à un comportement majoritaire. Ils donnent l’impression qu’ils sont nombreux alors qu’ils ne sont pas nombreux et voilà les tares de l’humanité. Et bientôt il y aura la 3e guerre mondiale à partir de ça, la lâcheté des hommes du bien. J’avais dit à mon petit frère qu’on a tué là, Norbert Zongo, j’avais dit à Norbert, le mal de ce siècle provient moins de l’action des méchants que du silence des justes.
Qu’attendez-vous concrètement de Tahirou Barry ?
J’attends que Barry me réponde d’une façon. En fait, je n’ai rien contre Barry. Evidemment ce qui vient d’être révélé, ça le fait souffrir mais moi aussi ça me fait plus souffrir. D’ailleurs parce que mon propos ce n’était pas pour être publié. Sinon depuis longtemps j’aurai pu publier les écrits des militants. J’ai des écrits de militants qui me disent, non ce type-là est en train de commettre de dérives mais j’ai laissé tomber. Je n’ai rien contre Barry et je le dis : « je préfère un converti à un nouveau venu ». Qu’il reconnaisse ses fautes. J’ai plus d’expériences que lui. Et je termine en rappelant, ce n’est pas Barry qui a été appelé à être ministre, c’est moi. C’est moi qui ai décidé d’aller au MPP. C’est moi qui ai choisi mon ministère, parce que je savais qu’avec la Culture, j’allais faire des choses terribles les cinq ans à venir. Malheureusement maintenant Barry travaille tout seul, il ne me rend pas compte. Ce n’est qu’il y a 4 jours qu’il vient maintenant avec un programme d’activités. C’est moi qui lui avais dit, mais tu es ministre ça fait combien de temps ? Tu ne viens pas on va s’asseoir ?
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