Devant le Tribunal : l'employé d'Orange Burkina et son ami tentent de vider le compte Orange money d'un abonné
B. B, conseiller client à Orange Burkina et B.D, ancien policier radié, comparaissaient devant le TGI de Ouagadougou le 24 août 2021 pour répondre des faits d'usurpation d'identité et de divulgation de données à caractère personnel.
Les faits, B.B, 27 ans, employé en tant que conseiller client au service Orange money de l'opérateur de téléphonie mobile Orange Burkina avait accès aux données des clients. Notamment les numéros des comptes, l'identité des propriétaires, ainsi que le solde exact des comptes.
Et l'idée de profiter de cette situation n'a pas hésité à traverser l'esprit de B. B lorsqu'il a pris connaissance de la perte de la carte sim Orange de sieur K. H. En effet, il va décider de mettre en place une stratégie pour vider le compte Orange money de cet abonné Orange qu'il savait fourni à plus d'1 million.
C'est là qu'il va faire appel à son ami B. D pour mettre à exécution son plan. Ce dernier muni des informations sur l'identité de sieur K. H va ainsi se présenter comme le propriétaire de la carte sim auprès des démarcheurs se trouvant devant le siège d'Orange Burkina pour faire le retrait.
A la barre cependant, les deux prévenus tentent dans un premier temps de nier les faits. « Je voulais savoir comment s'y prennent les démarcheurs pour retirer les puces», se défend B. B qui n'arrive pourtant pas à se justifier lorsque les juges lui demandent si cette démarche relevait de sa hiérarchie.
Mais après une brève suspension sollicitée par les avocats des prévenus, ceux-ci reviennent à la raison et finissent par avouer qu'ils avaient bel et bien l'intention de détourner l'argent du compte Orange money de sieur K. H.
Des déclarations qui ont confortées leur culpabilité aux yeux de la procureure qui a requis qu'ils soient tous les deux condamnés à une peine d'emprisonnement de 24 mois de prison dont 12 fermes et à une amende d'1 million avec sursis.
Quant aux conseils des prévenus, ils ont eux plaidé la clémence du Tribunal en demandant le sursis pour ces délinquants primaires. La défense n'a pas manqué non plus de relever ce qu'elle qualifie de «légèreté» de la part d'Orange Burkina dans le traitement des données à caractère personnel de ses abonnés. «Comment quelqu'un peut se présenter et retirer la carte sim d'une autre personne sans même présenter une CNIB?», s'est-elle indignée.
Le verdict du Tribunal a été la condamnation à 6 mois de prison, plus une amende de 300 000, le tout assorti du sursis à l'encontre des deux prévenus.
Image illustrative
Florentin TAPSOBA
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