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Devant le Tribunal : une propriétaire d'auberge dans le quartier Zone 1 accusée de traite de personnes et de proxénétisme

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Dame Z, comparaissait devant le TGI de Ouagadougou le mercredi 23 juin 2021 pour répondre des faits de traite de personnes, de proxénétisme et de blanchiment de capitaux. À la même barre, deux autres prévenus, Éric et Emile, accusés eux de détention illégale d'une arme à feu et de menace de mort contre la personne de Dame Z.

Dame Z, mariée et mère de deux enfants répondait devant le Tribunal de trois infractions commis courant l'année 2021. Elle est accusée par le ministère public de faire de la traite de personnes, en l'occurrence, de faire venir des filles vulnérables du Nigeria au Burkina à des fins de prostitution.

Des filles qui une fois au Burkina sont logées et pratiquent la prostitution dans son auberge située dans le quartier Zone 1 à Ouagadougou.

Des faits que Dame Z ne reconnaît cependant pas à la barre. Elle se défend avoir payé la parcelle abritant l'auberge en janvier 2021 auprès d'un chef coutumier dans le but d'en faire un restaurant. Les filles nigérianes se trouvant déjà sur les lieux, elle a donc décidé de leur donner un délai de 5 mois pour trouver un autre local et libérer l'auberge.

C'est ainsi, qu'elle recevait en guise de loyer de leur part 3500 francs par jour et par chambre. Du reste, elle dit ne pas ignorer que l'argent qu'elle percevait provenait de leur activité de prostitution.

 

" Les filles valent une dizaine..."

Mais Éric, employé de Dame Z en tant que vigile au sein de l'auberge lui soutient le contraire. C'est bien Dame Z qui gère l'activité de prostitution que mène les filles nigérianes dans l'auberge. Elle l'aurait envoyé à cet effet chercher un jour une ressortissante nigériane à Gampéla pour qu'elle vienne pratiquer la prostitution dans l'auberge. Et d'ajouter, que les filles valent une dizaine, toutes de nationalité nigériane à s'y prostituer.

Quant aux faits de détention illégale d'arme à feu et de menace de mort reprochés à Éric et Émile, ils les reconnaissent partiellement. Émile, gérant d'une agence de sécurité avoue avoir payé l'arme à feu sans autorisation, il y a plusieurs années. N'étant plus fonctionnelle, il l'a alors prêtée à Éric, à sa demande juste pour dissuader les éventuels voleurs.

Éric reconnaît également avoir détenu l'arme mais réfute avoir proféré des menaces de mort à l'encontre de Dame Z. Celle-ci lui aurait annoncé par téléphone qu'elle allait réduire pour la troisième son salaire d'où son mécontentement et son exigence à ce qu'elle vienne lui expliquer cela de visu à l'auberge.

Dans ses réquisitions, le procureur a requis qu'ils soient tous condamnés pour les faits à eux reprochés. Et en répression que Dame Z soit condamnée à 36 mois de prison avec sursis, plus une amende de 5 millions fermes pour traite de personne, proxénétisme et blanchiment de capitaux.

Pour ce qui est d'Éric, il a requis qu'il soit reconnu coupable de détention illégale d'arme à feu et de menace sous condition et condamné à 36 mois de prison, 1 million d'amende, le tout assorti du sursis.

A l'encontre d'Émile, le procureur a requis la peine de 36 mois de prison plus une amende de 3 millions, le tout également assorti du sursis.

Le dossier est mis en délibéré au 30 juin 2021.

Image illustrative

Florentin TAPSOBA-Zoodomail



24/06/2021
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