Djibo : l’examen du baccalauréat transféré à Sabcé dans la province du Bam
Les candidats au Baccalauréat dans la ville de Djibo ne vont pas composer la session de 2020 sur place. L’examen a été transféré à Sabcé dans la province du Bam pour nombre insuffisant de candidats pour constituer un jury.
Par Sidiki Tamboura, correspondant Djibo
Depuis 2011, les candidats au baccalauréat ont toujours composé à Djibo, ville située dans la province du Soum dans la région du Sahel. Cette année, Djibo n’est pas érigée en jury pour l’examen du Baccalauréat. Et pour cause, les deux lycées de la ville que sont le provincial et le communal n’ont que 58 candidats toutes séries confondues. Un effectif jugé insuffisant pour constituer un jury.
Les candidats ont été appelés à rejoindre Sabcé dans la province du Bam pour participer à l’examen.
Une situation fortement déplorée par les parents d’élèves: “C’est avec regret et amertume que nous assistons impuissamment à la délocalisation de la session du BAC. C’est un recul de plus de 10 ans. Nous avions saisi le Ministre de l’Enseignement pour discuter de la situation de l’éducation au Soum dont l’organisation du BAC et voir dans quelle mesure on pouvait maintenir l’organisation à Djibo cette année, mais hélas ! “ s’attriste un responsable de l’association des parents d’élèves qui a requis l’anonymat.
A l’en croire, la raison de cette délocalisation est que les deux tiers (2/3) des élèves ont quitté les deux établissements du fait de l’insécurité et surtout de l’absence des enseignants.
La situation sécuritaire dégradante dans le Soum, a amené la plupart des élèves à s’inscrire dans des établissements hors de Djibo. L’absence des professeurs est également évoquée par des acteurs comme preuve suffisante pour inscrire les enfants dans les grandes villes où la situation sécuritaire est plus stable avec des enseignants au complet.
Au lycée provincial de Djibo par exemple, ce sont 25 enseignants sur 85 qui sont restés pour encadrer les élèves durant l’année scolaire. Toute Chose qui n’encourage pas de l’avis d’un parent d’élèves, à garder les enfants pour ceux qui ont les moyens, dans les établissements à Djibo.
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