SAKISIDA

Hausse du prix du gaz butane : Arthur Kafando confirme

C’est désormais officiel, les prix à l’emballage du gaz butane sont revus à la hausse au Burkina. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par le ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat, le 3 mai 2013 à Ouagadougou.

 

Depuis quelques semaines, en effet, le bruit courait au sujet d’une probable augmentation du prix du gaz butane au Burkina. Certains consommateurs en ont d’ailleurs fait l’amère expérience en s’approvisionnant auprès de leurs distributeurs habituels.

Et pour finir, tout le monde avait le regard tourné vers l’autorité publique. Précisément le ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat, chargé de la gestion de ce secteur.

Ce 3 Mai 2013, Arthur Kafando accompagné du Directeur général de la Sonabhy et du président de la cellule technique du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (Cipdh) a donc confirmé l’information ; en rappelant que c’est depuis le 21 avril 2013 que « les consommateurs ont constaté une hausse des prix du gaz butane sur les points de vente ».

Nouvelle structure des prix du gaz au Burkina

A titre d’exemple, les prix passent ainsi de 1560fcfa à 2000fcfa pour la bouteille de 6 kg. Et de 4000fcfa à 5000fcfa pour les bouteilles de 12,5kg. Pour ne citer que ces deux catégories, les plus utilisées.

Pour justifier cette situation, le ministre note que les anciens prix étaient bloqués depuis plus de dix ans. Grâce notamment à une politique de subvention qui a fini, aux dires de l’intervenant principal, à pervertir le système. En faisant perdre de vue aux acteurs, notamment les consommateurs, que c’est le marché qui, en temps normal, régule la structure des prix au consommateur.

Du coup, pour l’exercice 2012, c’est une enveloppe de 22 milliards de fcfa qui a été annoncée pour les besoins de financement (subventions) en gaz au niveau national. En clair la situation était devenue intenable pour la Sonabhy. En outre, l’idée émise c’est que Le Burkina n’étant qu’un pays consommateur, il subit la dure loi du marché international, avec ses cours mondiaux fluctuants. Autant d’éléments qui, selon toute vraisemblance, ont pesé dans la balance.

Vie chère ‘’en hausse’’

Cela ne va-t-il pas causer davantage de préjudices au consommateur déjà frappé par une série de hausse dans d’autres secteurs ? Réponse embarrassée du ministre qui préfère compter sur la bonne compréhension des populations.

Pour ce faire, il note à titre comparatif que le Burkina avant le réajustement des prix était, grâce aux subventions, le pays qui pratiquait les tarifs les plus bas dans la sous-région. Ce qui selon lui a eu pour conséquence, d’occasionner le phénomène de la fuite (de gaz) sous d’autres cieux par les spéculateurs.

En outre au niveau interne, il y a également le problème de la vente anarchique du gaz qui ne contribue pas à avoir une bonne visibilité du secteur. Dans les jours à venir le ‘‘mica’’ fait savoir que des contrôles seront effectués.

Quant à la question de la communication jugée à certains endroits insuffisante voire absente, l’on annonce qu’une réorganisation est en cours pour la rendre plus effective et opérationnelle.

Juvénal somé

Lefaso.net



04/05/2013
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