Difficile de se frayer un passage à notre arrivée sur les lieux de l’incendie ce mercredi matin. Les soldats du feu étaient à pied d’œuvre pour évacuer les personnes restées bloquées dans le nouveau bâtiment. C’est du premier étage que le feu se serait déclenché avant de se propager jusqu’au troisième, atteignant ainsi les deux autres bâtiments, et c’est au niveau de ce bloc administratif que les soldats du feu ont concentré leurs actions de secours. Un périmètre de sécurité avait été établi et il était impossible aux journalistes d’avoir une bribe d’information. Même si certains essayaient de déjouer la vigilance de quelques pandores pour avoir des images, ils étaient rapidement renvoyés à l’extérieur. « Les consignes doivent être respectées de tous », nous a lancé un élément de la Compagnie républicaine de sécurité.
Après l’évacuation d’une trentaine d’agents dès les premiers instants de l’incendie, tous les regards étaient rivés vers le camion-grue des pompiers. Une première personne -une femme- a été sauvée du sinistre à travers les vitres du quatrième étage, sous des acclamations bien nourries. Même si la peur se lisait encore sur le visage de celle- ci. Impossible dans ces circonstances de lui arracher le moindre mot après avoir été éloignée du danger. A sa suite, ce trois autres personnes qui ont été sorties d’affaire.
Une cinquantaine d’hommes et six engins ont été mobilisés pour l’occasion, selon le lieutenant-colonel Célestin Ouattara, Commandant adjoint de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP). Après avoir maitrisé l’incendie, les pompiers ont fait place à la brigade criminelle de la gendarmerie pour le constat. Au moment où nous quittions les lieux, le Directeur général de la SONABEL, François de Salles Ouédraogo, disait ignorer les causes réelles du sinistre qui a déjà touché six bureaux et des couloirs.
Nul doute que sans la promptitude et le professionnalisme des soldats du feu, la société aurait pu passer un mercredi noir.
Rappelons que le ministre des mines et de l’énergie Boubacar Ba était également sur les lieux de l’incendie.
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net