L’AEEMB et le CERFI se démarquent des propos de Souleymane Compaoré
Dans cette lettre ouverte de l’AEEMB et du CERFI adressée au Présidium de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB), L’Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina (AEEMB) et le Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI) affirment se démarquer des propos tenus par le Secrétaire général de la FAIB, M. Souleymane Compaoré, à la sortie de l’audience accordée par le président du Faso ce samedi à la FAIB.
Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux
Eminents membres du Présidium,
Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du rapport d’étape circonstancié sur l’opérationnalisation du sénat, Son Excellence Monsieur le Président du Faso a invité le Gouvernement à « élargir les concertations à toutes les composantes sociales et politiques, pour bien asseoir la pertinence du Sénat ». A cet effet, Il a entamé depuis le vendredi 13 septembre 2013, des rencontres d’échanges avec les différentes composantes de notre société.
L’Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina (AEEMB) et le Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI) saluent à sa juste valeur cette démarche du Chef de l’Etat qui vise à dialoguer avec l’ensemble des composantes de la société burkinabè au sujet du Sénat, en vue de préserver la paix et la cohésion sociale sans lesquelles aucun développement n’est envisageable.
En tant qu’organisations autonomes, membres de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB), nous faisons le constat que l’idée du Sénat constitue un sujet qui divise toujours les Burkinabè. Par conséquent, nos deux structures très surprises par les propos devant la presse du Secrétaire Général de la FAIB, au sortir de l’audience accordée à la Fédération par le Chef de l’Etat, le 14 septembre 2013, se démarquent desdits propos qui ne reflètent pas la position de tous les Musulmans, encore moins celle adoptée de façon consensuelle au sein de la Fédération. Du reste le Secrétaire général de la FAIB en tant que porte-parole désigné, n’a pas été mandaté pour tenir de tels propos.
L’AEEMB et le CERFI qui ont pris part à la rencontre préparatoire et répondu présents à l’audience avec le Chef de l’Etat, ne se reconnaissent pas dans de telles affirmations qu’ils jugent personnelles. Nos deux structures en appellent au respect du consensus qui a toujours prévalu au sein de la fédération.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de bien vouloir recevoir nos salutations distinguées fraternelles.
Qu’Allah veille sur le Burkina Faso.
Fait à Ouagadougou, le 15 septembre 2013
Ont signé
Le Président de l’AEEMB
Issaka SAWADOGO
Le Président du CERFI
Moussa NOMBO
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