Le gouvernement malien et les groupes armés du Nord signent un accord préliminaire de paix à Ouagadougou
Le gouvernement malien et les groupes armés du nord-Mali ont signé, ce mardi 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, un accord préliminaire à l’élection présidentielle prévue le 28 juillet au Mali et aux pourparlers. Cela, grâce à la médiation du Président du Faso, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne.
L’accord a été signé entre le gouvernement malien, la coordination du Mouvement national de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), en présence des représentants des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’Organisation de la Coopération islamique, de la CEDEAO, du représentant du Président Nigérian, médiateur associé…
Pour le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, cet accord dont nous pouvons nous féliciter du caractère équilibré, réaliste et pragmatique, crée les conditions politiques et sécuritaires essentielles pour la tenue de l’élection présidentielle, point fort du processus de mise en place des institutions légitimes, démocratiques et stables en république du Mali.
« Il ouvre la voie à des pourparlers inclusifs visant l’établissement d’une paix définitive, la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la réconciliation de la nation malienne avec elle-même… », a-t-il précisé.
L’accord signé entre Bamako et les groupes armée occupant le nord-Mali, notamment la ville de Kidal, comporte 25 articles. Le document fait ressortir que les parties prenantes acceptent l’organisation de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire, en juillet prochain.
Dans la même dynamique, une cessation des hostilités a été annoncée: un cessez-le-feu entrera en vigueur à compter de la date de signature.
L’accord prévoit la mise sur pied d’une commission technique mixte de sécurité qui s’occupera des questions de droits de l’homme et de sécurité. En outre, les parties s’engagent à faciliter le déploiement de l’administration générale et des services sociaux de base dans le Nord du Mali.
Le document signé à Ouagadougou note qu’à l’issue de l’élection présidentielle, et 60 jours après sa mise en place, le nouveau gouvernement du Mali, en collaboration avec la commission dialogue et réconciliation, devra entamer des pourparlers de paix avec toutes les communautés du Nord en vue d’aboutir à une paix définitive.
A écouter tous les représentants des institutions internationales présents à la cérémonie de signature de l’accord de Ouagadougou, cet acte est une avancée notable pour le Mali. Et pour cause, le document permet de sauver l’intégrité territoriale du Mali. De même, la laïcité et la souveraineté de l’Etat malien sont reconnues.
Les mouvements arabes de l’Azawad et les forces démocratiques d’auto-défense ont manifesté leur volonté d’adhérer à l’accord.
Ainsi, juste après la signature de l’accord principal, ils ont procédé à la signature d’un accord mettant en exergue leur engagement à adhérer, sans condition, à l’accord signé entre le gouvernement malien, le MNLA, et le Haut conseil de l’Azawad.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
(Site web: www.presidence.bf)
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