Le Président du Faso salue le mérite de l’ensemble des populations de la région du Centre-Ouest
Au lendemain de la commémoration du 52è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso à Koudougou, le 11 décembre 2012, le Président du Faso, Monsieur Blaise Compaoré a donné une conférence de presse à sa résidence d’Etat de la capitale du Bulkiemdé. Deux sujets ont marqué ledit échange avec les médias: la commémoration du cinquante deuxième anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso et l’actualité politique au Mali.
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Question: Monsieur le Président, êtes-vous satisfait des résultats de l’organisation du 11 décembre à Koudougou ?
Blaise Compaoré: Il nous revient, au nom du peuple Burkinabè, de saluer le mérite de l’ensemble des populations de la région du Centre-Ouest pour la qualité de l’accueil et la bonne gestion de l’agenda des événements commémoratifs du 52è anniversaire de l’indépendance du Burkina. Il ya un mérite qu’il convient de saluer, car avant notre arrivée, des énergies ont été déployés pour le plein succès de la présente commémoration.
Face aux problèmes rencontrés par le comité d’organisation, nous allons poursuivre les réflexions au niveau du gouvernement pour consolider des méthodes et approches beaucoup plus pragmatique pour l’organisation de ce type de festivités.
L’essentiel pour de telles entreprises est de ne pas répéter les mêmes choses continuellement. Nous mènerons des réflexions pour aller vers les autres festivités, avec beaucoup plus de sérénité
Notre présence à Koudougou est par ailleurs une sorte de pèlerinage dans cette ville qui a vu naître et grandir le premier Président du pays, Monsieur Maurice Yaméogo, à qui nous renouvelons notre hommage. Nous devons beaucoup de reconnaissances à tous les anciens chefs d’Etats qui, chacun à sa manière, a porté haut le flambeau de la terre nos ancêtres, le Burkina Faso.
Question: Quel mot à l’endroit des pays de la CEDEAO qui ont participé aux festivités ?
Blaise Compaoré: Nous avons été accompagnés par des pays de la sous-région, particulièrement la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo. Certaines missions diplomatiques et consulaires présentent au Burkina ont également contribué à la bonne marche de la commémoration 2012 de notre indépendance. Cela indique la grande amitié que nous partageons avec beaucoup de peuples, beaucoup de nations. Nous en sommes réconfortés et encouragé à faire en sorte que le Burkina élargisse son cercle d’amis, de partenaires...
Question: Des étudiants ont été exclus de l’Université de Koudougou. Peuvent-ils compter sur votre magnanimité pour être repris ?
Blaise Compaoré: nous nous trouvons devant des actes répréhensibles, au regard des règlements de cet établissement d’enseignement supérieur. Le gouvernement n’a pas voulu, en dehors d’accompagner et d’encourager la médiation entre les parties, prendre position en faveur d’un ou l’autre camp, pour ne pas créer des situations qui feront penser que l’Etat ou les parents soutiennent des pratiques qui ne doivent pas être usitées dans nos écoles.
Question: L’évolution de la situation politique au mali vous inquiète-elle ?
Blaise Compaoré : Nous avons été inquiets comme l’ensemble de la communauté internationale, parce que le processus qui a conduit au départ du Premier Ministre n’a pas suivi les règles de droit.
Comme vous le savez, j’ai plusieurs fois attiré l’attention de l’ensemble de la communauté internationale sur le manque de cohérence, de vision, de certains pans de la classe politique et des acteurs de la transition malienne.
Nous espérons que très bientôt un gouvernement sera mis en place et s’attèlera avec beaucoup plus de détermination à assurer un dialogue intérieur fécond, à mobiliser réellement l’ensemble des composantes politiques et sociales pour gérer cette crise, mais aussi à se mettre à notre disposition dans le processus de paix engagé avec la communauté internationale et toutes les parties prenantes (le gouvernement et les groupes armés) afin de dégager rapidement un plan de paix, afin de mettre fin à cette crise qui commence à trop perdurer.
Question: La situation au Mali a-ta-elle un impact sur la Médiation que vous conduisez ? Par ailleurs que pensez-vous de l’attitude hésitante du Conseil de sécurité de l’ONU à voter une résolution sur une sortie de crise au Mali ?
Blaise Compaoré: Les contacts que nous avons toujours eus avec le Président du Mali indiquent qu’il est disposé à travailler avec nous pour la conduite du processus de paix. Ce qui était difficile, c’était de savoir avec qui discuter à Bamako. Nous souhaitons qu’un grand dialogue s’engage entre Bamako et les différents mouvements armés du Nord Mali.
Relativement à l’ONU, nous attendons une prise de position claire du conseil de sécurité à nos côtés pour un retour de la paix au Mali. En tout les cas, Il y aura un engagement de la communauté internationale aux côtés des maliens : assistance humanitaire, assistance politique, formation des militaires maliens…
Question: quelle appréciation faites-vous alors de la démission du Premier Ministre Cheik Modibo Diarra ?
Blaise Compaoré: Il ne m’a pas saisi avant de démissionner, je ne peux donc pas répondre à cette question(…).
Question: Le capitaine Sanogo n’est-il pas l’obstacle principal à la paix au mali ?
Blaise Compaoré: Ce qui a manqué au Mali dans la crise en cours: il aurait fallu que, très tôt, le Président Dioncounda Traoré prenne la gestion des affaires de l’Etat en main, conformément à la constitution. La communauté internationale n’a pas senti une telle réelle détermination. Dés lors, la voie était ouverte à tout débordement …
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