Le processus va continuer avec ou sans Gourcy
Depuis le 16 octobre dernier, la commission ad’hoc de validation des candidatures aux municipales dans la commune de Gourcy n’arrive pas à boucler son travail. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré les membres de la CECI de Gourcy ce samedi 20 octobre pour comprendre le blocage constaté, leur rappeler leur responsabilité et leur mission ainsi que le rôle des partis politiques dans ce processus. Dans tous les cas, la seule commune de Gourcy ne saurait bloquer l’ensemble du processus sur le plan national. Avec un ton ferme, Me Barthélémy Kéré assure que le processus va se poursuivre avec ou sans Gourcy.
« Nous allons essayer de convoquer à nouveau les membres de la commission. Je pense que cette fois-ci nous allons pouvoir régler la question », soutient le président de la commission électorale nationale indépendante (CECI) de la commune de Gourcy, Blaise Ouédraogo à la sortie de la rencontre avec le président de la CENI. Se basant sur le code électoral qui stipule qu’aucun parti politique ne peut déposer deux listes de candidatures dans la même circonscription électorale, les membres des autres partis en compétition dans cette commune exigent purement et simplement l’invalidation de la candidature du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui a déposé deux listes dans cette commune. Pourtant, selon le guide de la CENI, après réception des candidatures, une commission ad’hoc de validation des candidatures est mise en place. Cette commission a pour mission d’examiner les « dossiers de candidatures parti par parti et candidat par candidat. Ça doit déboucher sur la publication d’une liste de candidatures aux élections municipales. Cette liste fait l’objet d’un arrêté de la CECI susceptible d’un recours devant le tribunal administratif », explique le président de la CENI, Barthélémy Kéré. Mais, « les partis politiques refusent d’examiner les deux listes du CDP », affirme Blaise Ouédraogo.
Ce blocage à Gourcy entraine systématiquement un blocage du processus au niveau national, puisque c’est à la suite de l’arrêté sur les listes qu’il y a le contentieux. Et, « c’est après le contentieux que nous positionnons les partis et leur logo, leur emblème sur les bulletins uniques pour pouvoir imprimer les bulletins, disposer du matériel pour pouvoir effectivement aller à l‘élection ». Ainsi donc, la CECI de Gourcy est face à ses responsabilités.
« Si la situation perdure, la session plénière de la CENI aura à examiner la situation et prendre ses responsabilités pour la poursuite du processus électoral avec de préférence Gourcy et, à l’impossible nul n’est tenu, on continuera le processus sans Gourcy », martèle le patron de la CENI. « J’espère que la CECI avec la commission ad’hoc sur place ont bien compris la situation et que les dispositions seront prises dans ce sens », ajoute-t-il.
Le PDP/PS et l’UNIR/PS avait convoqué une conférence de presse le 18 octobre 2012 dernier pour s’offusquer de cette situation de blocage qu’ils imputent au commissaire de la CENI dans la région du Nord, Adam Régis Zougmoré. « Les membres de la CECI m’ont rassuré que le commissaire Zougmoré n’a joué que son rôle. Il a donné les indications qu’il faut, il n’a rien imposé à personne », souligne Me Barthélémy Kéré. Qu’à cela ne tienne, « le commissaire Zougmoré ne retournera pas à Gourcy », confie le président de la CENI. « La CECI prendra donc les décisions qui s’imposent et nous travaillerons avec la CECI de Gourcy pour continuer le processus avec ou sans Gourcy », conclut-il.
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