« Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles à Blaise Compaoré et nous voulons continuer le combat qu’il nous a confié. Si notre parti le CDP agit dans la cohésion, il sera encore invincible ». C’est ce qu’a déclaré le président du directoire du CDP, Léonce Koné, lors de la conférence provinciale du CDP/Houet, à Bobo-Dioulasso, le samedi 14 mars 2015. Après avoir encouragé les militants à mener toutes les activités du parti sans être inquiétés, Léonce Koné n’a pas caché son hostilité vis-à-vis de ceux, qui réclament la suspension du CDP des futures échéances électorales et l’interdiction de la candidature de certains caciques du parti ayant défendu la modification de l’article 37 de la Constitution en son temps. « Nous n’accepterons jamais cela, car c’est contraire à la loi », a-t-il soutenu. Au sujet de l’élection présidentielle du 11 octobre prochain, il a laissé entendre que le CDP n’a pas encore choisi son candidat, mais que les concertations se poursuivent pour trouver l’oiseau rare par rapport à la situation. « Le candidat du CDP qu’on va choisir sera un grand homme qui va faire trembler tout le Burkina », a-t-il rassuré. Et pour connaître ce « nouveau champion » du parti, le président du directoire a promis qu’un congrès extraordinaire sera organisé pour consacrer l’investiture de ce dernier. « Nous ferons du CDP le premier parti du Burkina », a-t-il ajouté. La conférence provinciale du CDP/Houet a été, de mémoire des Bobolais, la deuxième sortie officielle du parti dans cette localité, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Insurrection au cours de laquelle des vies humaines et d’énormes dégâts sur tous les plans ont été enregistrés.
Les militants invités à pardonner
Une minute de silence a donc été observée en mémoire d’un militant mort asphyxié suite à l’incendie du siège du CDP à Ouagadougou, le 30 octobre 2014. Par ailleurs, il a invité les militants à pardonner pour un Burkina réconcilié avec ses fils et filles. Concernant les démissionnaires du CDP ayant rejoint le MPP, le président les a qualifiés de maillons faibles du parti et a indiqué que leur départ n’entravera en rien la vie du parti. Et à Armand Sawadogo, représentant des démissionnaires du MPP ayant rejoint le CDP, d’ajouter que s’ils n’avaient pas quitté le navire MPP pour revenir en « famille », l’insurrection des 30 et 31 leur aurait donné raison.
Pour Salia Sanou, secrétaire général du CDP/Houet, ancien maire de Bobo, la victoire du CDP à la présidentielle à venir est sans équivoque : « Le chien aboie et la caravane passe », a-t-il dit en langue dioula. De peur d’être très prolixe et de pécher comme les autres fois, Salia a quitté l’épitre sous une forte ovation, après avoir fait savoir que la commune reviendra inéluctablement au CDP.
Josias Zounzaola DABIRE
Le Pays
