Ces propos qui traduisent la satisfaction de l’évolution de la situation au Burkina Faso au niveau du Conseil laissent entrevoir la non suspension du pays des instances de l’Union africaine.
Au cours de la session ouverte avant les huis – clos, tous les représentants des institutions et instances impliquées dans la recherche de solutions à la crise Burkinabè (Union africaine, les Nations unies et la CEDEAO), se sont félicités de l’élaboration de la Charte au contenu irréprochable et qui constitue désormais la feuille de route pour la transition.
Tous ont, en substance, lancé aux Burkinabè un appel au pardon, à l’inclusion, à la sécurité qui prenne en compte le respect de la personne et des droits humains, la sauvegarde des biens.
L’Ambassadeur du Ghana en Ethiopie, représentant la CEDEAO a, en ce qui le concerne, fait une présentation du mémorandum du Président de la Commission, Monsieur Kadré Desiré OUEDRAOGO, un document résumant l’historique des évènements des 30 et 31 novembre 2014, la démission du Président Compaoré, les concertations qui ont abouti à l’élaboration de la charte et à la désignation de Son Excellence Michel KAFANDO en qualité de Président de la transition.
Toutes les informations et les messages de soutien au processus de transition au Burkina Faso ont été accueillis avec soulagement par la délégation de l’Ambassade du Burkina, conduite par le Représentant Permanent Adjoint auprès de l’UA, l’Ambassadeur Amidou TOURE. En effet, depuis le délai de 15 jours imposés à partir du 3 novembre à l’armée Burkinabè pour rendre le pouvoir aux civils sous peine de sanctions, la diplomatie Burkinabè n’a eu de cesse de mener le lobbying auprès des pays membres du CPS, les invitant à aider le Burkina à sortir de la crise tout en tenant compte des intérêts de la population.
Aujourd’hui la situation a évolué positivement et, comme l’a précisé l’Ambassadeur TOURE, « le Burkina Faso entame une nouvelle étape de rédemption, de réconciliation nationale, frayant une nouvelle voie pour une croissance économique inclusive et un progrès social à la mesure des attentes légitimes des burkinabé ».
L’Ambassadeur, au regard de cette dynamique, a appelé l’Union africaine et la communauté internationale à poursuivre leur soutien au pays des hommes intègres. Un appel qui a connu une suite favorable, étant donné que l’instance politique de l’Union africaine en charge de la paix et de la sécurité (CPS) a reconsidéré la question des sanctions et a décidé d’accompagner le peuple Burkinabé dans sa quête de paix, de stabilité et de démocratie.
Un appel partagé par la médiation ONU – UA qui invite le nouveau Président à mettre ses compétences et expériences au service de tous les burkinabè, soucieux de bonne gouvernance.
Kloutan Abdoul Karim SAMATE,
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso
Addis Abéba-Ethiopie.