Lutte contre les MGF: une ministre Britannique à l’école de Mme Chantal Compaoré
La ministre Britannique du développement international, Mme Lynne Featherstone, a été reçue en audience, le jeudi 30 janvier 2014, par l’épouse du chef de l’Etat burkinabè, Mme Chantal Compaoré, à la présidence du Faso.
Mme Lynne Featherstone est en visite au Burkina Faso pour s’imprégner des progrès et du savoir-faire du «Pays des Hommes intègres», notamment de la Première dame, dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et l’excision.
Selon Mme Featherstone, la première dame du Burkina Faso est la meilleure personne, à travers le monde, qui a posé la problématique de la lutte contre les MGF. «Elle a beaucoup d’influence et j’espère qu’elle va nous aider à changer le monde», à lancé Mme Lynne Featherstone, à sa sortie d’audience, le 30 janvier 2014, au palais présidentielle.
A l’issue de son entretien avec Mme Compaoré, Mme Featherstone a déclaré: «Je suis venue au Burkina Faso parce vous êtes un leader dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). L’épouse du chef de l’Etat est une puissance qu’on ne peut pas arrêter dans le combat pour l’élimination des MGF».
Raison pour laquelle, a-telle indiqué: «je suis ici pour apprendre les leçons du Burkina Faso sur comment réussir dans la lutte contre la pratique. En effet, au Royaume-Uni, nous avons une diaspora, avec plus de 2000 filles, qui sont excisées chaque année».
La ministre britannique du développement international a laissé entendre que ce qu’elle a appris comme leçon au Burkina Faso, c’est que la contribution et la participation de toute les couches socioprofessionnelles sont nécessaires pour le succès de la lutte contre les MGF.
Selon Mme Lynne Featherstone, les MGF sont pratiquées, depuis plus de 4000 ans, mais jusqu’à nos jours, "les gens ne se sont pas encore aperçus des problèmes de santé et de traumatisme psychologique que cela provoque chez les femmes". En sommes, elle explique que le Burkina Faso et les autres pays pratiquant les MGF ont la même problématique que le Royaume-Uni.
«Mon pays a mis en place beaucoup de réseaux sociaux pour appuyer un mouvement géré par les africains, eux-mêmes. Nous aimerions appuyer l’Afrique et apprendre comment nous pourrions nous aider, nous-mêmes, avec notre diaspora», a précisé Mme Featherstone.
Et pour mieux s’imprégner de la lutte engager par le Burkina Faso, notamment la Première dame, la ministre Britannique du développement international s’est rendue sur le terrain, précisément à la Clique Suka, tout juste après l’audience avec Mme Chantal Compaoré. Là, la visiteuse a appris, à travers une intervention du directeur de la clinique, M. Clément Tiankuy, que grâce à l’engagement et au combat de Mme Compaoré, les filles bénéficient gratuitement des soins suite aux séquelles des MGF, tous les mercredis, dans l’établissement de santé.
La visiteuse a pu suivre un film sur l’excision et un autre sur des cas de complication suite à des excisions, suivi des commentaires du Dr Michel Akotionga. Elle a même a été témoin d’une opération de réparation sur une fille qui a été victime de l’excision, pour finir par des échanges avec des filles qui ont témoigné sur leur nouvelle vie après l’opération.
A l’issue de la visite de la Clinique Suka par la ministre britannique, la première dame a indiqué que la Grande Bretagne s’est engagée à mettre de l’argent dans un panier commun pour lutter contre les MGF. «C’est pour cela que Mme Featherstone est venue voir les réalités du Burkina Faso. Et comme nous aussi nous faisons partie des pays où il y a l’excision, nous allons bénéficier de l’aide de la Grande Bretagne pour réparer les séquelles de l’excision et interdire la pratique», a soutenu Mme Compaoré.
Satisfaite de la visite de la Clique Suka par la ministre britannique du développement international, Mme Compaoré a souligné: «J’ai fait voir à la ministre britannique ce que les jeunes filles et les femmes subissent suite la pratique de l’excision. Je crois qu’elle a été choquée et convaincue et qu’elle va nous accompagner dans notre lutte».
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