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Mine de TAMBAO au Burkina Faso: Un expatrié roumain enlevé

 

© Google Map | Un agent de sécurité roumain a été enlevé samedi 4 avril à Tambao, dans le nord-est du Burkina Faso, frontalier avec le nord-Mali.

 

Texte par FRANCE 24

Dernière modification : 05/04/2015

Un agent de sécurité roumain d’une mine de manganèse de Tambao, dans le nord-est du Burkina Faso, a été kidnappé par des hommes armés, samedi 4 avril. C’est le premier cas d’enlèvement d’un Occidental dans ce pays frontalier du nord du Mali.

Des hommes armés ont enlevé, samedi 4 avril, un agent de sécurité roumain employé d'une mine de manganèse dans le nord-est du Burkina Faso, blessant son chauffeur et un gendarme, a-t-on appris auprès de la société minière et des forces de sécurité.

Les auteurs du rapt sont "des hommes enturbannés et armés se dirigeant vers la frontière malienne", a fait savoir une source sécuritaire malienne. Les autorités maliennes ont envoyé "des hommes armés" pour "éventuellement intercepter" les assaillants, a indiqué la même source.

"Pas un ressortissant français", selon le quai d’Orsay

Souleymane Mihin, directeur général de la société Pan African Minerals, filiale de Timis Corporation qui gère la mine de Tambao, a précisé que cinq agresseurs avaient attaqué en début d'après-midi une patrouille de surveillance que dirigeait le ressortissant roumain. Il a précisé que le chauffeur avait été blessé au pied et un gendarme grièvement atteint.

Dans l’après midi, Omega FM, une radio du Burkina Faso, affirmait que l’homme avait aussi la nationalité française, une information démentie par le ministère français des Affaires étrangères.

Premier cas d’enlèvement d’un Occidental au Burkina Faso

L’enlèvement s’est déroulé près de la mine de manganèse de Tambao, qui dispose de réserves estimées à 100 millions de tonnes, a été octroyée à la société Pan African Minerals de l'homme d'affaire australo-roumain Frank Timis.

Tambao se trouve à environ 350 km à vol d'oiseau de la capitale burkinabé Ouagadougou mais aussi de Gao, ville du Mali dans une région toujours en proie à la violence en raison de la présence de groupes islamistes, de mouvements séparatistes et de bandes criminelles qui se livrent à toutes sortes de trafics.

C’est le premier cas d’enlèvement d’Occidentaux au Burkina Faso, ce type d’action touchant davantage le Niger ou le Mali voisin. Serge Lazarevic, dernier otage libéré au Sahel après trois ans aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou encore Gilberto Rodrigues Leal, kidnappé en Mauritanie en novembre 2012 par le Mujao et mort en avril 2014, avaient été enlevés dans ces zones.

>> À relire sur France 24 : Gao confronté à une nouvelle vague de terrorisme

Compaoré faisait office de médiateur avec la rébellion touareg au Mali

Le président burkinabé Blaise Compaoré, renversé par la rue fin octobre après 27 ans de règne, faisait office de médiateur entre Bamako et une rébellion à dominante touareg du nord du Mali.

Ces jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.

Avec AFP et Reuters



05/04/2015
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