SAKISIDA

Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Cette année, nous avons eu l’agréable privilège de célébrer la Journée  Internationale de la Femme 8 Mars.

 

A cette ; occasion, l’accent a été mis sur des préoccupations des femmes qui n’ont pas encore reçu une attention suffisante dans le cadre des efforts de développement de notre pays. Il s’agit de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation économique des femmes.

Comme d’habitude cette célébration a été décriée, chacun y allant de ces critiques acerbes. Nous prenons en compte les suggestions qui ont été faites pour améliorer’ l’organisation de cet important évènement tout en  déplorant les propos malveillants qui visent à discréditer la Journée  Internationale dans son fondement. C’est le lieu pour moi de rappeler que  les, raisons, qui ont prévalu à l’institutionnalisation de cette journée sont encore d’actualité au Burkina Faso comme dans les autres pays du monde.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

La communauté internationale a célébré le 8 Mars 2013 sur le thème « une promesse est une promesse : il est temps d’agir pour mettre fin à la _ violence à l’égard des femmes ». Tout en s’inscrivant dans la vision internationale, notre pays a choisi d’aborder le thème de manière spécifique en se focalisant sur les problématiques de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation économique des femmes. En effet, la pauvreté et la dépendance économiques sont à la base de la violation des droits des femmes.

L’actualité nationale a été marquée par plusieurs faits déplorables en ce qui  concerne la violation des droits des femmes au Burkina Faso. Il s’agit de l’assassinat de deux filles dans des conditions d’une violence extrême et le décès d’une jeune femme en couche à cause d’un mot d’ordre de grève. Le Ministère a été interpellé sur ces cas et nous ne pouvons que dénoncer le traitement inhumain infligé à ces trois victimes. Ces faits odieux indiquent que nous sommes encore loin de la reconnaissance des femmes et des filles comme étant des êtres humains qui méritent de vivre.

N’étant pas des proches de ces victimes, nous ne sommes pas touchées par la douleur que leurs familles vivent suite à ces évènements malheureux. Mais, faut-il attendre d’être soi-même touché avant de comprendre qu’il faut lutter contre les, violences faites -aux femmes et aux filles dans notre société ? Existe-t-Il des raisons qui puissent justifier le traitement réservé à ces trois jeunes femmes, dont une adolescente de quatorze ans, violée et assassinée. Dans la nuit du 8 mars, une fille a été abattue dans la chambre paternelle à cause d’un conflit relationnel. Une arme de guerre a été utilisée pour tuer une femme aux mains nues, amplifiant le différend à la base de ce drame, avec de nombreuses victimes collatérales.

L’opinion nationale a été informée du décès d’une jeune femme morte en couche à Seguenega après le refus de l’anesthésiste de faire son travail à cause d’un mot d’ordre de grève. Combien de femmes vont mourir dans nos formations sanitaires dans ces conditions quand le bon sens et l’humanisme  ou même la solidarité entre collègues font défaut ? Ne peut-on pas sauver la vie des femmes tout en dialoguant pour l’amélioration des conditions de travail ?

Le droit à la vie prime sur tous les autres droits et les femmes en couche risquent de mourir si les règles minimales de professionnalisme ne sont plus respectées. Si  ces cas ne révoltent plus personnes, si les coupables ont plus de droits que les victimes, y compris le droit de leur ôter  la vie, il est à craindre un avenir difficile pour les femmes et les filles burkinabés. Il est temps de faire plus pour assurer une plus grande sécurité physique aux Femmes et aux filles dans notre pays. Sur la base de i recommandations des travaux de la Commission sur le statut des femmes adoptées le 15 mars 2013, plusieurs actions seront entreprises par mon département au cours des prochaines semaines. L’Assemblée nationale va adopter une loi globale contre les VEFF. Les leaders coutumiers et religieux sont déjà engagés à œuvrer en partenariat avec mon département. La contribution des médias est sollicitée pour changer les mentalités en faveur d’une réduction des. violences faites aux femmes et aux filles dans notre pays.

Ministère de la promotion de la femme et du genre



05/04/2013
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