Naturalisation de Blaise Compaoré : l’essentiel est que justice soit rendue (porte-parole du gouvernement)
Burkina-Justice
Naturalisation de Blaise Compaoré : l’essentiel est que justice soit rendue (porte-parole du gouvernement)
Ouagadougou, 03 mars 2016 (AIB)- Le porte-parole du gouvernement burkinabè a déclaré jeudi à Ouagadougou, que la naturalisation ivoirienne de l’ex-président Blaise Compaoré, visé par un mandat d’arrêt international, ne doit pas empêcher la justice de faire son travail, alors que la Côte d’Ivoire n’extrade pas ses citoyens.
Que « Blaise (Compaoré) devienne Ivoirien ou pas, ça, c‘est son problème. Mais la justice doit suivre son cours. Notre problème, c’est de traduire (devant la justice) tous ceux qui ont déstabilisé le Burkina Faso », a déclaré jeudi lors d’un point de presse, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Remis Fulgance Dandjinou.
M. Dandjinou a expliqué que les autorités ont insisté pour que « tous ceux qui sont responsables de la déstabilisation du Burkina Faso soient traduits devant la justice », rappelant au passage les meurtres des journées insurrectionnelles de fin octobre 2014 et du putsch raté de mi-septembre 2015.
Visé par un mandat d’arrêt international, l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a obtenu la nationalité ivoirienne, suscitant de vives polémiques au sein de l'opinion publique burkinabè.
Selon le journal officiel du gouvernement ivoirien, un décret a été signé, "naturalisant ivoirien M. Compaoré Blaise, né le 3 février 1951 à Ouagadougou" et son frère cadet, François Compaoré.
"Une décision souveraine" qui "ne va rien induire", avait réagi la porte-parole du gouvernement ivoirien, Affoussiata Bamba-Lamine.
Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d'Etat dans lequel le père de la Révolution, Thomas Sankara a été tué, a été chassé par la rue en octobre 2014.
La justice militaire souhaite l’entendre par rapport au dossier Sankara et la Haute Cour de justice l’accuse de "haute trahison, attentat à la Constitution".
Depuis sa chute, il est exilé en Côte d'Ivoire, d'où est originaire son épouse. La Côte d'Ivoire est un pays qui n'extrade pas ses ressortissants.
Agence d’Information du Burkina
ndt/taa/ss
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