SAKISIDA

Tout serait parti  d’une demande d’audience de cinq élèves auprès du proviseur du lycée Santa Samaté afin d’exiger la levée d’une sanction d’avertissement frappant deux élèves et l’exclusion de trois autres. A ce que l’on dit,  le proviseur leur aurait signifié que les rencontres pour traiter de tels dossiers se préparent et les auraient invités à se retirer. Ce qu’ils auraient refusé, avant d’aller se regrouper dans l’enceinte du lycée. N’étant pas tous des élèves du lycée, ils auraient été invités à quitter les lieux. C’est à la suite de leur refus de partir que la gendarmerie a été appelée pour les déguerpir. Dans un premier temps, les éléments de la gendarmerie dépêchés sur les lieux auraient d’abord négocié. C’est à la suite d’une résistance farouche de la part des cinq indésirables qu’ils auraient fait usage de la force. Il n’en fallait pas plus pour que les autres élèves de l’autre lycée municipal se mettent dans la danse et envahissent les lieux.

Face à la tension qui est montée d’un cran, les enseignants n’avaient que deux options : soit prendre leurs jambes au cou ou s’enfermer dans la salle des professeurs qui recevra plus tard des jets de pierres. Très remontés, les élèves par centaines vont mettre le cap sur le domicile du proviseur situé aux alentours du lycée où ils vont faire sortir le véhicule du garage avant d’y mettre le feu. Quant au domicile, il a été saccagé. Ensuite, les manifestants ont voulu s’en prendre aux domiciles de tous les membres de l’administration  et à leurs biens situés dans les parages. Cela, pour leur faire payer leur participation au conseil de discipline ayant abouti à l’exclusion de leurs camarades en novembre dernier. N’eut été l’intervention des forces de sécurité et de défense à savoir la gendarmerie et la police, plusieurs autres domiciles et biens appartenant au personnel du lycée Santa allaient partir en fumée. Malgré les effectifs  réduits dont elles disposent, les forces de sécurité ont pu sécuriser plusieurs lieux ciblés par les manifestants. A l’heure du bilan, ce sont des professeurs désemparés que nous avons trouvés sur place. Certains d’entre eux menacent de quitter la ville, au vu les risques qu’ils encourent eux et leur famille depuis bientôt trois ans.

Dahourou KAM

Correspondant

à Niangoloko