Apres nous avoir reçus dans la salle de consultation, chaque question est suivie d’un coup d’œil à son ordinateur comme s’il consultait un catalogue médical dans son ordinateur pour répondre aux besoins de mon malade. Mais le reflet de son écran sur la vitre de la fenêtre faisait voir une page Facebook sur laquelle il regardait des photos de demoiselles mais aussi lui envoyait des messages instantanés.
Il s’est difficilement séparé de son écran pour faire une injection à mon malade après une description de symptômes qu’il n’a pas bien suivie. Juste après l’injection, il est reparti sur sa page Facebook pour répondre à des messages qu’il a manqués.
A ma grande surprise mon malade se penchait vers le sol car il avait des vertiges ; il a fallu que je l’interpelle pour qu’il se détache de son écran et vienne m’aider à l’amener sur un lit. Une fois le malade allongé, c’est encore le moment de repartir « facebooker » et toujours, en faisant semblant de travailler sérieusement sur son ordi.
Est-ce la vraie piqure injectée à mon malade ? Je l’espère en tout cas mais j’imagine aussi combien de personnes meurent dans ces erreurs d’inattention liées à Facebook ou au téléphone ? Il est temps que les autorités chargées du suivi des prestations médicales effectuent un tour dans les centres de santé pour voir ce qui se passe et surtout dans le Sahel. Il est temps que les professionnels de santé prennent au sérieux leur profession car ils ont nos vies dans la paume de leurs mains.
BDD
