Onze ans après, Rafael Benitez revient en Espagne. L’ancien entraîneur de Valence s’installe en effet pour les trois prochaines saisons sur le banc du Real Madrid, laissé libre par Carlo Ancelotti, débarqué la semaine passée.
C’est donc un retour aux sources pour le technicien espagnol, qui a déjà dirigé la Castilla (1993-1995), l’équipe réserve madrilène. Mais Benitez n’arrive pas en terrain conquis dans cette Maison Blanche (surnom du Real Madrid, Ndlr) qu’il connaît bien.
En effet, l’ex-entraîneur de Naples (Italie) doit faire face à un certain scepticisme, y compris parmi ses propres joueurs. Selon la presse espagnole, l’attaquant Cristiano Ronaldo et le défenseur Sergio Ramos ne seraient ainsi pas emballés par la venue de Benitez et le Portugais songerait même à aller voir ailleurs.
Faire mieux qu’Ancelotti
D’autant que le technicien de 55 ans devra faire mieux qu’un Ancelotti, particulièrement apprécié des cadres du vestiaire. Deuxième en Championnat d’Espagne, demi-finaliste en Ligue des champions (C1) et huitième de finaliste en Coupe d’Espagne, le coach italien n’aura pas survécu à une saison décevante, un an après avoir remporté la dixième C1 des Merengues.
Mais l’homme d’Istanbul, architecte de l’incroyable victoire de Liverpool en Ligue des champions en 2005, est un homme de défi, dont la réputation reste cependant ternie par la non-qualification de Naples pour la prochaine Ligue des champions. Il devra également exister aux côtés de Florentino Perez, l’omniprésent président du Real qui vient là d’engager son dixième entraîneur depuis 2000 (avec un trou entre 2006 et 2009 où Roman Calderon était président).
Entraîneur réputé rigide et défensif dans un club qui n’aime rien tant que l’attaque, Benitez, passé par Liverpool, l’Inter Milan ou Chelsea, est désormais face à une montagne. Tous les observateurs s’accordent : diriger le Real est le plus grand défi de l'Espagnol, qui n'a encore jamais évolué à pareil niveau.
Par Nicholas Mc Anally,
