SAKISIDA

Réfugiés maliens au Burkina Faso : 50% de femmes enceintes sur les sites de Gandafabou et de Fererio

Sidwaya

 

Depuis l’arrivée des déplacés maliens au Burkina, plusieurs structures humanitaires mènent des actions de sensibilisation à certaines pratiques sur les sites. C’est le cas de l’Association SOS/jeunesse et défi, qui s’est intéressée à la santé de la reproduction et les violences basées sur le genre du lundi 22 au mercredi 24 octobre sur les camps de Gandafabou et de Fererio dans le Sahel.

 

Selon une étude réalisée par des structures humanitaires sur les sites de réfugiés au Sahel, il est ressorti que 50% des femmes déplacées sont enceintes et portent un enfant de moins de deux ans. C’est pourquoi il est nécessaire selon le responsable du suivi-évaluation de l’Association/SOS jeunesse et défi, Arouna Ouédraogo de sensibiliser les réfugiés à la santé sexuelle et reproductive et aux violences basées sur le genre. Ainsi, des sessions de formation, des théâtres-foras, des causeries éducatives, des projections de films ont été organisés par cette structure associative au profit des réfugiés installés sur les sites de Gandafabou et de Fererio.

En outre, de l’avis de M. Ouédraogo, leur action a porté sur l’espacement des naissances et la fréquentation des formations sanitaires par les femmes allaitantes et en âge de procréer. Les réfugiés maliens ont aussi bénéficié d’informations sur la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA. « Lorsqu’il y a une concentration d’êtres humains il y a forcement des vices qui se développent. C’est pourquoi nous avons décidé d’attaquer le mal par les racines et non attendre qu’il se manifeste pour agir. Nous avons jugé important d’apporter notre contribution pour redonner le goût de la vie à ces populations », a affirmé Arouna Ouédraogo.

Les sessions de sensibilisation ont été positivement appréciées par les réfugiés maliens desdits sites. Pour le président du comité des jeunes du site de Gandafabou, Ag Mohamed El Moctar Oumar, sensibiliser les réfugiés à la santé de la reproduction est capital. Aussi, a-t- il précisé, les ONG, les associations doivent s’attaquer à d’autres maux dont souffre la communauté. Il s’agit de la méconnaissance des droits humains et la non scolarisation des jeunes filles.

« Ce sont autant de problèmes qui gangrènent notre société. Nous sommes les bons derniers par rapport aux autres sociétés africaines. Notre souhait, est de voir de telles initiatives se multiplier afin que le message puisse passer. Il ne suffit pas de faire un petit passage et nous oublier par la suite », a souhaité le président des jeunes réfugiés.

Steven Ozias KIEMTORE

 



15/11/2012
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