SYNTSHA : 96 h de grève générale à partir du mardi 2 avril 2013
Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a animé
une conférence de presse le lundi 1er avril 2013 à Ouagadougou. Il a annoncé une
grève générale de 96 heures allant du mardi 2 avril à 00heures au vendredi 5
avril 2013 à 24 heures pour protester contre le « licenciement » d’un des leurs
et « l’affectation arbitraire » d’un autre.
Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a
décidé de poursuivre leur mouvement d’humeur entamé le 14 mars 2013 afin
d’exiger du gouvernement, la satisfaction de leurs revendications. La décision
de grève de 96 heures est dictée d’une part par le « licenciement » prononcé en
Conseil des ministres du 6 mars 2013 contre l’anesthésiste Nonguebzanga Kaboré
au motif de « non assistance à une patiente », décédée le 17 décembre 2012, et
d’autre part, par l’affectation de Aoué Gombnimbou pour « nécessité de
services », a indiqué le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la
santé humaine et animale (SYNTSHA), Raphaël Nanéma, lors d’une conférence de
presse. Pr Adama Lingani, l’un des conférenciers a soutenu que Nonguebzanga
Kaboré ne saurait être tenu responsable du décès de la parturiente car
« l’insuffisance du plateau technique du bloc opératoire de Séguénéga est telle
qu’au cours des 5 dernières années, aucune crise d’éclampsie n’y a été prise en
charge ». De l’avis de Raphaël Nanéma, le coupable ne peut être ni
l’anesthésiste Nonguebzanga Kaboré qui bien qu’étant en grève, a suggéré
l’évacuation de la patiente à Ouahigouya, ni l’équipe du bloc opératoire (…),
« mais des autorités qui n’ont rien fait depuis près de 5 ans pour relever le
plateau technique du bloc opératoire ». Pour le secrétaire général de la
Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Tolé Sagnon, « les
réquisitions préventives et massives » opérées par le gouvernement en vue « de
briser les mots d’ordre de grève », constituent « des abus et des atteintes aux
libertés syndicales ». Revenant sur le cas Aoué Gomgnimbou, précédemment en
service à la direction des Ressources animales du Sud-ouest dans le Poni, les
responsables du SYNTSHA ont remis en doute le motif nécessité de services évoqué
par sa hiérarchie pour affecter l’agent à Ouagadougou. M. Nanéma y voit « une
sanction du gouvernement face au mot d’ordre de grève que l’intéressé a respecté
du 13 au 16 novembre 2012 ». Selon lui, cette décision est préjudiciable à
l’agent qui après 25 ans de services passés dans la localité, y a construit et
préparé sa retraite prévue dans quelques années. Pour Raphaël Nanéma,
l’affectation de M. Gomgnimbou pour nécessités de services, le 22 novembre 2012
au secrétariat général du ministère des Ressources animales à Ouagadougou puis
le 4 mars 2013 à la Direction des services vétérinaires de Ouagadougou, « ne
convainc personne car l’autorité politico-administrative a attendu plus de trois
mois et dix jours avant d’identifier » le point de chute de ce dernier.
Tilado Apollinaire ABGA
Sidwaya
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