SAKISIDA

Mais parvenu peu de temps après au carrefour où sont situés les locaux du Trésor public, le chauffeur donne subitement un grand coup de volant sur le côté, pour s’engager en direction du « Camp fonctionnaire ».

Malheureusement, ce brusque changement de cap a pour conséquence immédiate, le déverrouillage de la portière arrière du coffre. Et là, l’on voit tout d’un coup dégringoler de l’engin et chuter sur le bitume, le corps emballé dans un drap, sur une civière.

C’est après quelques mètres plus loin, que le conducteur se rend compte de la situation inconfortable avec les cris de nombreux témoins de la scène. Il revient alors sur ses pas. Son co-pilote et lui ramassent rapidement le corps et le fourrent à nouveau dans le coffre, avant de quitter immédiatement les lieux.

Les badauds en sont médusés. Heureusement que ne suivait pas aussitôt un autre véhicule. Celui-ci aurait, à coup sûr, écrasé le défunt. Et là, ça aurait été la totale. Avec cet incident, il y a lieu pour les responsables des services des pompes funèbres, de veiller à l’état de leurs véhicules mortuaires.

Ce, justement, pour éviter de telles humiliations aux morts qui, en règle générale en Afrique, passent pour être sacrés.

Claude ACHILLE ( A Gagnoa)