Déclaration inaugurale
Considérant la décision souveraine et responsable de démission du Président Blaise Compaoré de la tête de l’Etat, survenue le 31 octobre 2014, pour sauver le pays du pire des périls ;
Considérant que cette décision du Président Blaise Compaoré résultait du constat qu’un coup d’Etat, savamment orchestré par une partie de l’armée, une partie de l’opposition civile et certains ex-cadres du régime en rupture de ban, menaçait de plonger le Burkina dans un bain de sang fratricide et dommageable pour les progrès socioéconomiques, culturels et politiques accomplis depuis une trentaine d’années ;
Considérant que la constitution républicaine de 1991 a été pleinement respectée par cet acte de démission du président Blaise Compaoré alors que les putschistes se sont empressés de la piétiner, non seulement en en appliquant pas les dispositions prévues en cas de vacance de la présidence du Faso, mais aussi en lui accolant une Charte de la Transition qui transgresse gravement les prérogatives constitutionnelles par sa prétention à la primauté juridique ;
Considérant qu’en tout état de cause, la constitution de 1991 demeure contre vents et marées la seule loi fondamentale nationalement et internationalement reconnue au Faso, laquelle loi prévoit l’immunité des anciens chefs de l’Etat, l’interdiction d’exiler un Burkinabé, le respect des libertés associatives et du pluralisme politique, bref le respect intégral des droits universels de la personne humaine consignés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ;
Considérant l’importance démographique de la diaspora burkinabé (plus de cinq millions de citoyens) et son rôle essentiel dans le développement, mais aussi l’orientation politique et la représentativité des institutions nationales du Faso ;
Nous, citoyens burkinabé, de l’intérieur comme de l’extérieur de la terre bénie du Faso, rassemblés en ce comité républicain pour le retour du président Blaise Compaoré au Burkina Faso, venons par la présente déclaration inaugurale :
1) Annoncer la mise sur pied d’un Comité Burkinabé pour le Retour du Président Blaise Compaoré au Burkina Faso, en abrégé CBR-BC, qui rassemble des Burkinabé de toutes obédiences politiques, religieuses et culturelles autour du respect des valeurs républicaines en péril dans notre pays
2) Saluer la hauteur de vue et l’esprit de responsabilité qui ont commandé la décision de démission du président Blaise Compaoré, qui a préféré sacrifier son mandat démocratiquement accordé par le peuple pour sauver de nombreuses vies humaines manipulées par les putschistes-opportunistes
3) Condamner fermement la dangereuse dérive anti-républicaine initiée par les Salif Diallo, Roch Kaboré, Zéphyrin Diabré, Bénéwendé Sankara, Yacouba Zida, Samk’s le Jah, et leurs suiveurs aveugles, qui ont commencé par brûler le temple de la démocratie burkinabé (le Parlement) avant de s’attaquer à toutes nos avancées républicaines
4) Exiger que la Constitution de 1991 soit pleinement rétablie dans toutes ses prérogatives et que cette transition autoproclamée ne s’aventure plus à biaiser la compétition électorale en préparation pour l’un ou l’autre de ses candidats préférés, afin que la république et la démocratie soient rétablies dans leurs honneurs irréductibles
5) Exiger la pleine application des dispositions constitutionnelles concernant les droits politiques de l’ensemble des Burkinabé, et en particulier celles qui précisent les prérogatives des anciens chefs de l’Etat, à travers notamment la prise de dispositions idoines pour la fin de l’exil et le retour pacifique du président Blaise Compaoré, ex-président du Faso, dans son pays, sans poursuites, menaces ni agressions quelconques
6) Exiger la pleine et urgente intégration citoyenne des Burkinabé de l’Etranger dans le jeu politique national et appeler tous les Burkinabé de l’Etranger qui le peuvent de rentrer massivement s’inscrire dans les listes électorales nationales en vue des prochaines consultations populaires
Pour le Comité Burkinabé pour le Retour du Président Blaise Compaoré, CBR-BC
Le Président
Abdoul Bernard Sanogo
Ouagadougou, ce 31 janvier 2015.
Source: capitalafrique.com/
