Université de Koudougou : les 14 étudiants exclus peuvent s’inscrire dans les universités privées du Burkina
Suite à l’exclusion de 14 étudiants de l’Université de Koudougou (UK) avec interdiction de s’inscrire pendant 5 ans dans les universités publiques et privées du Burkina, ce temple du savoir a lâché du lest. « Le conseil de la formation et de la vie universitaire (CFVU) accède à l’apaisement en suggérant au ministre des Enseignements secondaire et supérieur d’assurer la mise en œuvre des sanctions prises par le conseil de discipline en ne mettant pas le mécanisme d’application dans les établissements d’enseignement supérieur privés du Burkina Faso. » En termes claires, le CFVU donne aux exclus la possibilité de s’inscrire uniquement dans les universités privées. L’information a été donnée à la presse ce vendredi 2 novembre 2012 à Koudougou.
S’achemine-t-on vers une sortie de crise ou à une radicalisation des positions entre les responsables de l’Université de Koudougou et l’Association Nationale des Etudiants du Burkina (ANEB) ?
Les responsables de l’Université de Koudougou, dans une déclaration datée du 29 octobre 2012 ont adopté une mesure d’assouplissement des sanctions prononcées en conseil de discipline contre 14 étudiants en commission ad hoc.
Pour partager cette information, les responsables de l’Université ont rencontré la presse nationale ce vendredi. A cette rencontre 3 points concernant les derniers développements de ‘’l’affaire Université de Koudougou’’ont été abordés. Selon le président de l’Université de Koudougou, le Pr Bila Gérard SEGDA ces points d’échange portent sur les ‘’allégations’’ apparues dans une certaine presse, les sanctions prises par le CFVU. Le Pr a enfin évoqué avec la presse la réponse de la communauté universitaire suite à la crise que traverse l’université.
Le personnel enseignant et d’appui a marqué sa disponibilité d’aller à l’apaisement souhaité à la fois par les autorités gouvernementales, les forces vives de la région du centre-ouest et les autorités coutumières et religieuses selon le Pr. Pour ce faire, réuni en séance extraordinaire le lundi 29 octobre, le CFVU a demandé à son ministère de tutelle d’alléger les sanctions infligées aux 14 étudiants.
A la question de savoir si le CFVU compte revenir sur sa décision si la crise perdure ? Le Pr SEGDA est formel : « le CFVU ne reviendra pas sur sa décision ».
Cette décision est-elle une proposition du gouvernement pour une sortie de crise ?
Les responsables de l’UK ont laissé entendre que « le gouvernement ne s’ingère pas dans les affaires académiques ».
Les échanges avec la presse se sont déroulés en présence des autorités coutumières de Koudougou et d’enseignants de l’université.
En rappel, une crise est née à l’Unité de Formation et de Recherche en Langues et Sciences Humaines (UFR/LSH) de l’UK suite à la sanction de 16 étudiants (dont 14 exclus pour 5 ans et frappés d’interdiction de s’inscrire dans une université publique ou privée) par le CFVU.
Le conseil de discipline accuse ces étudiants d’être « coupables de violence sur la personne de l’enseignant Mahamoudou OUBDA ». L’Union Générale des Etudiants du Burkina (UGEB) rejette ces accusations et un bras de fer est engagé entre les responsables de l’université et les militants de l’ANEB.
Harouna MARE
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