SAKISIDA

Licenciés de UBA (ex BIB) : 207 ex agents réclament la réparation des dommages subis

RTB. La Banque Internationale du Burkina (BIB) est cédée au groupe nigérian UBA courant 2008-2009. Au lendemain de cette privatisation en 2010, les nouveaux patrons, aux motifs que la banque est déficitaire et que les agents visés n’avaient pas de diplômes requis, mettent dans la rue, 102 agents pour une première vague et une deuxième de 105 s’en est suivi. Jugés abusifs par les victimes, celles-ci se sont confiées aux autorités administratives et judiciaires sans une suite favorable. C’est pourquoi le collectif des travailleurs licenciés a invité la presse ce 13 novembre 2012 à Ouagadougou pour lancer son cri de cœur.

 

Les licenciés de UBA sont-ils pris pour des laissé-pour-compte ? L’inquiétude de Francis ZANGO, le représentant du collectif semble fondé eu égard aux multiples recours vains qu’ils ont entrepris. D’abord le dossier est transmis à l’inspection puis au tribunal de travail qui n’a pas eu de moindre suite. Parallèlement, les ministres du travail et de la sécurité sociale, des finances et de l’économie et le premier ministre furent saisis, et toujours le statuquo. Pourtant, pour le collectif, l’injustice est criarde.

« A la cession de la banque, les clauses étaient claires, l’Etat avait recommandé à UBA de ne point toucher aux personnels » a affirmé désespérément Francis ZANGO. Et pourtant UBA fait fi de cette clause et procède au licenciement de 207 agents sans préavis et sans payement de dommages a-t-il poursuivi.

 

Les faits remontent à 2010 une année après la privatisation de la banque. A cette date, UBA dresse un bon matin, une liste de 102 agents à licencier « aux motifs que la banque est déficitaire, que les créances compromises plombent les résultats, que la banque est en restructuration et que les agents à licencier n’avaient pas de diplômes » a ramassé Claude BATIONO ex agent, les arguments avancés par leur banque. Quelques temps après, une autre décision de licenciement frappe 105 agents avec les mêmes allégations. Voilà une liste de 207 personnes licenciées auxquelles elle est payé des maigreurs correspondant aux droits de licenciements et des primes d’incitation égales à 9 mois de salaire. Pour Claude BATIONO, cet argent est encore resté « dans les caisses de la banque » puisque chacun des 207 agents était obligé d’en éponger ses dettes qu’il y a contractées.

Le collectif dans sa requête demande le respect des règles de licenciement en payant à chacun des dommages y afférents et en réglant le reliquat des primes d’incitation correspondant à 9 mois de salaires. Aussi, il réclame une somme forfaitaire pour une allocation maladie.

Dramane GUENE



13/11/2012
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